chronique

THE MURDER CAPITAL
/Album When I Have Fears
/sortie le 16 août 2019

//L’Irlande est belle, verdoyante, chaleureuse et surtout extrêmement douée en rock. Preuve en est le tout jeune quintet The Murder Capital qui continue de convaincre que le nouveau punk a un bon goût de Guiness.

The Murder Capital, tout droit issus de la ville de Dublin, ont stratégiquement teasé leur premier album When I Have Fears à grand renfort de singles difusés sur Youtube et en streaming sur le net depuis ce début d’année. Cela leur a permis de prendre la température hors de leur clubs dublinois déjà sold out. Quelques premiers concerts sur le vieux continent au mois de mars dernier dont une Boule Noire parisienne quasi pleine, ont conforté le groupe dans le succès de leur deux premiers singles Feeling Fades et Green & Blue.
Cherchant à se frayer un chemin parmi d’autres nouveaux groupes irlandais et britanniques à fort succès tels leur contemporains Fontaines D.C ou Black Midi, The Murder Capital réussissent avec ce premier album à confirmer leur fort potentiel punk.
 
L’album se compose de 10 titres dont les deux singles précédemment cités ont gravé dans nos oreilles le son du groupe : un punk fidèle à celui du début des années 80, tendance tourmentée à la Joy Division. C’est en effet un son majoritairement dépouillé mais intense qui habille ce disque. La guitare se fait torturée au travers de riff simples qui de façon lancinante s’étirent tout du long des morceaux. La sonorité n’est pas à l’épandage bruyant, la basse très présente et la batterie sont subtilement mises chacune en valeur sans embrouiller l’auditeur. Les influences dark wave sont parfaitement mises au goût du jour avec les titres Slowdance I et Slowdance II.
 
Les paroles sont quant à elles très profondes et pour cause, comme nous l’a dévoilé l’un des membres Damien Tuit lors de l’interview accordé à LOAL ( consultable ici ), la production de l’album s’est malheureusement faite dans des conditions plutôt dramatiques. Plusieurs décès de proches ont alors fortement teinté les paroles et l’environnement sonore de l’album. C’est ainsi que nous nous trouvons face à des morceaux poignants et sincères comme On Twisted Ground et Green and Blue.La voix charismatique du chanteur James McGovern, éraillée et profonde à la fois, rend l’expérience de l’écoute très intense
 
The Murder Capital n’ont évidement pas seulement écrit un album du fait des tristes évènements vécus. Des titres comme For Everything sentent la sueur dégagée par cette énergie de la jeunesse qui entre dans sa vie d’adulte à une période particulièrement troublée dont les valeurs reines sont portées par les réseaux sociaux à coup de buzz aussi puissants qu’éphémères. Les jeunes irlandais ne se contentent donc pas de jouer extrêmement bien, ils composent également des paroles sérieuses et censées.
Introspectif et jouissif à la fois, le premier album de The Murder Capital se doit d’être expérimenté sur scène. Forts d’une année entière derrière eux où ils ont écumé clubs, petites salles et depuis ce début d’été divers festivals, leur performance scénique est toute aussi réussie quelle que soit la configuration.
 
Parmi le grand choix de jeunes talents qui se veulent le renouveau rock annoncé à chaque début de décennie (à 6 mois près), The Murder Capital a de fortes chances de se faire une place majeure et de perdurer car le talent et la volonté sont ici indéniables.
 
Le groupe est à retrouver le 23 août au festival Cabaret Vert à Charleville Mézières, le 25 août au festival Rock en Seine à Paris, et reviendront dès octobre et novembre entre la France et la Belgique. Aucune excuse pour rater ce groupe plus que prometteur.
 
A écouter d’office : Green and Blue, On Twisted Ground, For Everything, Slowdance I, Slowdance II
 

La note : 8/10

 

Interview => http://www.loreillealenvers.fr/intw/interview-the-murder-capital-when-i-have-fears/

Site avec dates de la tournée => https://themurdercapital.com/

Facebook => https://www.facebook.com/MurdrCapitalBand/

Instagram : https://www.instagram.com/themurdercapital/

Share

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. 12 août, 2019

    […] Chronique de l’album When I Have Fears ici […]