chronique

// Nous voici arrivés au terme du millésime 2020, il était donc nécessaire de finir en musique, et pour accompagner cette transition, le choix s’est porté comme une évidence sur l’album de Théo Charaf qui vient à point nommé. Et le détenteur de cette découverte n’est autre que le tout nouveau et prometteur label Wita Records dont la devise Different Tones For Different Folks s’inscrit logiquement avec l’ensemble de son catalogue tout autant attrayant.

Dans ce premier disque, Théo Charaf, tel un vétéran du blues, incarne à merveille ce qui peut s’apparenter à une musique digne des grands maîtres du genre.

Dès l’introduction, « Vampire », épuré de toute superficialité vient se loger précautionneusement au sein de la mémoire, le ténébreux troubadour nous gratifie d’un petit miracle musical comme échappé d’un autre monde.

Il règne dans cet album un sentiment de mélancolie, un état de suspension caractéristique qui flotte dans chaque chanson.

Ce qui caractérise la musique de Théo Charaf c’est la personnification de l’absence comme présence absolue. « In vain » et ses inflexions blues, nous convie à un moment de grâce d’une rare beauté, il est même curieux de voir comment la musique et les mots écrits par d’autres peuvent autant décrire ce que nous sommes ou ce à quoi nous aspirons.

Ce disque semble être hors du temps, comme figé dans un espace intime. C’est peut être cela qui place au rang d’artefact ce disque hors de sentiers battus, comme ce sublime « Oh Sister » qui trace son sillon dans nos coeurs.

Ce premier album éponyme mérite d’être écouté dans son intégralité pour en apprécier chaque recoin. L’album est prévu pour le 22 Janvier 2021, notez bien cette date !

(chronique : Franck irle)

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