chronique

SHEWOLF
/ Album « Parasite »
/ Sorti le 11 Juin 2021

// D’entrée de jeu, SheWolf instaure ce climat qui nous renvoie aux heures glorieuses du Punk Rock, entendez par là, le Grunge des 90’s. Depuis leur premier EP, les filles ne se limitent plus à une reproduction de gimmicks du genre, elles se sont appropriées un répertoire de compositions dont la teneur désabusée et anachronique, a toutes les qualités requises pour devenir un grand classique.


 


L’album démarre avec une grosse dérouillée de riffs, on en prend pleins les oreilles, avec ces déferlantes excitantes de guitares caustiques et la voix railleuse d’Alice. Le quatuor n’hésite pas à se livrer à quelques embardées pop acidulées. Le mercure grimpe d’un cran après l’inaugural « The Escape », la rage et le désespoir se combinent en éclaboussures fuligineuses, des écorchures vives transpercent le cœur et vous font frémir d’une émotion tangible remontant à la surface comme les souvenirs d’un premier amour.

SheWolf détient la formule alchimique, celle de transformer le plomb rythmique en or mélodique, d’autant plus que chaque titre devient addictif notamment « Monster » dont le clip assure la promotion du disque.

Forcément, on est conquis par les variations tonales et les salves électriques des guitares calquées à une rythmique réglée à la perfection.

Chansons lumineuses composées dans l’ombre, la thématique de « Parasite » s’articule autour des drames humains, une quête de vérité ne se limitant pas à un simple formalisme féministe. SheWolf observe avec lucidité l’emprise destructrice des troubles relationnels et propose une réflexion ancrée dans le réel.

Nul doute que l’on va entendre parler de SheWolf prochainement.

 

(chronique : Franck irle)

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