chronique

SHEWOLF
/ Album « Parasite »
/ Sorti le 11 Juin 2021
L’album démarre avec une grosse dérouillée de riffs, on en prend pleins les oreilles, avec ces déferlantes excitantes de guitares caustiques et la voix railleuse d’Alice. Le quatuor n’hésite pas à se livrer à quelques embardées pop acidulées. Le mercure grimpe d’un cran après l’inaugural « The Escape », la rage et le désespoir se combinent en éclaboussures fuligineuses, des écorchures vives transpercent le cœur et vous font frémir d’une émotion tangible remontant à la surface comme les souvenirs d’un premier amour.
SheWolf détient la formule alchimique, celle de transformer le plomb rythmique en or mélodique, d’autant plus que chaque titre devient addictif notamment « Monster » dont le clip assure la promotion du disque.
Forcément, on est conquis par les variations tonales et les salves électriques des guitares calquées à une rythmique réglée à la perfection.
Chansons lumineuses composées dans l’ombre, la thématique de « Parasite » s’articule autour des drames humains, une quête de vérité ne se limitant pas à un simple formalisme féministe. SheWolf observe avec lucidité l’emprise destructrice des troubles relationnels et propose une réflexion ancrée dans le réel.
Nul doute que l’on va entendre parler de SheWolf prochainement.