chronique

Shaken Soda
/ 1er EP
/ Sorti le 16 Octobre 2020

// La France s’ennuie, le bonheur national brut se casse la gueule. En dehors de la sainte trilogie quotidienne Métro-Boulot-Dodo, il reste pour se divertir la téloche. Heureusement, la jeunesse – cette indomptable bestiole – a choisi de venir titiller nos vilaines habitudes en portant l’art comme alternative à l’oisiveté.

Shaken Soda c’est un état d’esprit de la coolitude, un exutoire musical décomplexé, la formule d’un trio gagnant dont le leitmotiv est un antidote à la morosité, en témoigne le single «Complex Identity» qui pose les balises d’une power-pop libératrice.

Le groupe ne s’impose aucune limite et s’autorise toutes les folies. Et leurs compositions sont presque une anomalie dans un paysage musical encore en proie aux doutes du lendemain.

Shaken Soda c’est aussi «That Kind Of Feel» des ritournelles à haut potentiel qu’on se surprend à chantonner sous la douche, une rythmique épileptique capable de réveiller les morts.

La musique perchée du trio Toulousain a tendance à être contagieuse, elle est une exaltante démesure de liberté, dont l’inventivité hybride et mutante ne peut que marquer les esprits.

Synthés ludiques, rythmiques métronomiques funky, un arsenal de guitares survitaminées, mais aussi des variations de tempos dont «Keep On running» idéal pour se déhancher jusqu’au bout de la nuit.

Enfin, Shaken Soda c’est un art de vivre en contraste avec l’ère du temps, résumé en 5 titres, un condensé bouillonnant d’énergie dont l’effet est comparable à une cure de jouvence, une prescription musicale qui ne manquera pas de revitaliser les corps et les esprits.

(chronique : Franck irle)

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