Make BetiZfest Not War !!! Tel un cri de ralliement qui résonne chaque année à Cambrai début juin pour nous remplir d’énergie à l’arrivée de l’été. C’est pour sa 22 ème année que le
BétiZfest nous a donné rendez-vous comme à son habitude dans la mythique salle du Palais des Grottes. Cambrai, ville rock dans toute sa splendeur depuis le début des années 60, ne cesse de ravir les fans du genre et cette année encore, on en a eu plein les yeux et les oreilles ! (Bétizfest – Palais des Grottes – Cambrai – 5,6,7 Juin 2025)
(Report du 6 Juin 2025 par Vincent Vince Picozine )
Le Jeudi 5 juin débute face à la gare de Cambrai avec un joli «
Welcome Circus» qui accueille un set punk rock 100% gratos : les locaux
M26.7 ont ouvert le bal, suivis des éternels
Brigitte Bop, Les
Guzzlers et
Burning Heads (ben, ça nous rajeunit pas non plus !). Bref de quoi nous décoincer pour affronter les deux jours suivants !
C’est le 6 Juin que je me rends au Palais des Grottes et son imposante et impressionnante structure un brin vintage et au passé rock si riche. Tout y est ! L’imposante scène et ses deux écrans géants, les stands merch de chaque groupes, et l’espace expo où je retrouve le superbe fanzine Heretik, une expo photo d’Emmanuel Poteau qui explore avec un immense talent la scène rock de Lille au Hellfest, Le Gramophone, bar-disquaire présent sur le site pour vendre une belle collection d’albums, Le Corbillard – Tatoo Studio et des graphistes de ouf qui font un boulot de dingue avec Leo Girard et Arrache Toi Un Œil.
17h00, c’est l’ouverture des portes et le public arrive. Pour faire patienter, Douglas Hinton, guitare acoustique à la main entonne quelques tubes rocks. C’est Calcine qui a le plaisir d’ouvrir le festival, jeune groupe parisien formé en 2021 lors du confinement, période idéale pour canaliser la rage et l’énergie d’un hardcore explosif retranscrit à merveille au BetiZfest. Le ton est donné, l’électricité est dans l’air et le public est à bonne température, la soirée va être brûlante !
Arrivent les inimitables Opium du Peuple et leur sens du show et du détournement de tubes populaires remis à la sauce rock, punk, métal. «Les Corons», «Poupée de cire, poupée de son», et d’autres références comme Motörhead qui remplace les Beach Boys, les Toy Dolls et leur célèbre «Nelly the Elephant». Bref, c’est la folie brute, du spectacle comme on aime, un grosse dose de bonne humeur délicieusement explosive.Retour dans les 90’s voir les 80’s avec le hardcore new-yorkais de No Turning Back, groupe Néerlandais formé en 1997qui dégage un hardcore à la fois lourd et dynamique dans la ligné de Sick Of It All. Un excellent concert qui monte en intensité, le public est bien présent et l’ambiance est au top !
On monte encore d’un cran avec Krav Boca. Honte à moi de me pas connaitre ce groupe qui correspond tout à fait à ce que j’aime. Formé en 2014, Krav Boca, mélange punk, rap et performance scénique. Et c’est vraiment la claque, les titres sont brut, secs, fédérateurs et violents. La tension ne se relâche pas ! Adepte du DIY, Krav Boca balance un spectacle hypnotique mêlant l’énergie du punk et du rap à l’intensité des arts de la rue, de la danse et de la pyrotechnie. Je pense forcément aux Bérurier Noir ou La Raïa. On en prend plein les yeux et les oreilles! Ainsi l’on croise sur scène des démons en feux, des rappeurs cagoulés, des hybrides expérimentés, des urgences psychiatriques, des animaux blessés (en imitation), des déesses flambées sans visage, un forgeron à la disqueuse folle. Et surtout une unité imparable, on ne peut détourner nos yeux, tant il y en a à voir. Ce groupe est complétement perché. J’ai adoré !
C’est avec le groupe de Oï street punk Lion’s Law que la soirée continue. Fort attendu par le public, les titres s’enchainent et déchainent le public qui reprend en chœur chaque refrain fédérateur et accrocheur. Et enfin le bouquet final avec Tagada Jones, toujours au top après plus de 20 ans d’existence. Nico et ses acolytes envoient la patate ! Du gros son et de l’énergie à foison. Une véritable bouffé d’énergie pour finir cette journée de dingue avec un line up parfait. On ne s’ennuie pas une seconde, chaque groupe a apporté son énergie et son identité pour former une belle unité et faire du BétiZfest un festival incontournable.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à la journée du 7 juin, qui est comme à son habitude un peu plus Metal et qui affichait aussi un line up de rêve et quasi made in France avec
Mindgrief,
Insurgent,
Embrace your punishment,
Witchorious,
Sorcerer,
Monkey 3,
Benighted et
Alcest.
Le BétiZfest a su de nouveau combler le public et fait vibrer les murs du Palais des Grottes. Merci à l’organisation, aux bénévoles et tous ceux qui gravitent autour de ce chaleureux moment. Si vous voulez bien commencer l’été 2026, allez au BétiZfest 23 ème édition ! À l’année prochaine !!!
(Reportage et photos : Vincent Vince Picozine).
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