chronique

NUBË
/ Album « Songs For Ananim »
/ Sortie le 3 Juin 2023

// C’est d’abord la voix qui est saisissante. Pure, limpide, libre, nue. C’est ainsi que commence « Songs For Ananim » l’album fraîchement sorti de NUBË, trio Jazz Folk composé de Lucie Guillem (chant), Maxime Boyer (guitare) et Léo Tochon (batterie). Un album tellement bien venu en ces premiers beaux jours de l’été qui amène plein de fraicheur, de légèreté et de rêverie.

Album composé de 7 titres tous aussi magnifiques les uns que les autres, ouvrant le voyage avec cette sublime voix qui porte le titre « Nature », véritable hommage folk à la nature et à la flânerie d’une douceur bienfaitrice aux chœurs légers mêlant l’anglais et l’espagnol. Puis on passe à des accords Jazz avec « Everybody’s Home », véritable coup de cœur pour moi. Un début très léger et lumineux aux accents progressifs qui monte crescendo. Il n’y a pas de paroles, juste un chant de l’âme empli de joie qui finit sur une douce note.

« Blue Skies » superbe reprise d’Irving Berlin, très aérien. On ferme les yeux et nous voilà loin, tout là-haut et si bien. Puis « Fleeting Points » titre fort rempli d’espoir, à la limite entre le jazz fusion et le progressif. Le rythme y est plus soutenu laissant des petites plages de douceur pour repartir de plus belle avec une superbe envolée subtile de guitare électrique. « Weird » délicat, mélancolique au chant nourri de sensibilité et un final à la flûte remarquable.

« In Between » ballade jazz langoureuse ou l’amour rîme parfois avec désillusion. Et pour finir, « Silent » résume les doutes, les craintes et les indécisions que nos pensées véhiculent quand notre cœur bat pour quelqu’un.

Sincèrement, il y a longtemps que je n’avais pas découvert un si bel album. « Songs For Ananim » est un véritable cadeau, une surprise bienvenue pour le corps et l’esprit. Le timbre de voix de Lucie et les plages musicales délicatement dosées atteignent le plus profond de nos sensibilités et allument cette petite lumière qui nous fait tellement de bien. Cette musique nous transporte. Mais vraiment ! Il suffit de fermer les yeux et nous voici ailleurs. Des images, des paysages, des ambiances s’offrent à nous et rien que pour ça, tout est gagné. Merci à vous NUBË !

(chronique : Vince Picozine)

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