chronique

MEKANIK KANTATIK
/ Album « en la suela numérica »
/ Sortie le 15 Octobre 2021

// Loin des plaisirs frelatés, la musique organique de Mekanik Kantatik est une invitation au déhanchement. Violeta Ocampo (la diva de Cali) et Nicolas Cante nous gratifient d’un disque complètement déluré aux saveurs électro-cumbia !


Une salve glitchée hautement addictive qui remet les pendules à l’oeuvre, pianos déstructrurés et rythmiques étonnamment foutraques, la bande-son d’un été sans fin, qui remet du baume au coeur et aux mirettes !

Ce qui saute aux oreilles c’est cette inventivité hybride agrémentée d’un humour dévastateur (La Gata de Colombia), à faire rougir de plaisir les esprits les plus frileux. Il y a aussi ces brefs moments lascifs (« Alfonsina y el mar » qui me fait penser vaguement Os Mutantes), ou cette torpeur tropicale subsiste, ce parfum enivrant sur la peau.

« Un salpicon de Amor » s’écoute en boucle, et le single « La reina de la arepa » mitonné avec amour est un petit joyau à déguster avec une aguardiente.

12 titres qui donnent le tourni, qui vous entraîne comme sur un carrousel où chaque rotation vous plonge dans une ivresse surnaturelle.

Nicolas Cante, bidouilleur de génie, nous offre une oeuvre alambiquée, en a extrait une liqueur étonnamment sirupeuse, avec un alliage rétro-futuriste, comme quoi, l’avenir appartient à ceux qui se désolidarisent du conformisme et le coup de maître est là sacrément assuré !

(chronique : Franck irle)

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