chronique

PILLS FOR TOMORROW
/ EP « Castel Rock »
/ Sortie en Septembre 2023

//Dès les premières notes de ce nouvel EP, une agréable surprise enchante nos oreilles. La guitare sonne terriblement comme du The Cure et c’est pour moi un enchantement. À défaut de prétendre qu’ils sont le remède, on comprendra vite que la musique peut devenir une alternative aux médications et peut redonner un peu de légèreté et de baume au cœur en ces périodes grisâtre et oppressantes..

.
On traduira ainsi la musique de PILLS FOR TOMORROW par «Des pilules pour voir venir demain».

Sorte d’invitation à une élévation dans les vapeurs d’une pop indie aux forts accents de Shoegazing. C’est Nathalie Valion et Laurent Gouviaux qui sont à l’origine de la formation du groupe en 2011 sous le nom de « Moleskine ». Ils fourniront leurs premiers titres sous forme de deux EPs consécutifs mettant en avant une dream-pop intimiste et aérienne. En 2022 le duo deviens groupe avec l’arrivée d’un batteur et d’un bassiste. Changement de nom, ainsi « Pills For Tomorrow » évoluera vers un style tout aussi magique mais plus affirmé en tant que Shoegaze.

Le Shoegaze, genre musical que j’affectionne depuis son apparition fin des 80’s, début 90’s. Avec bien sur la découverte de My Bloody Valentine, Chapterhouse, Slowdive, Cranes etc. Ce côté nonchalant, rêveur, noyé dans des flots de guitares saturés à l’extrême et étouffé comme dans du coton ou un épais nuage, un genre musical merveilleux et injustement dénigré ou ignoré.

Et c’est miraculeusement que je retrouve ces émotions dans ce nouvel opus « Castel Rock » composé de 6 titres enregistrés il y a quelques mois. Un certain coté mélancolique qui fait du bien, un anti douleur pour l’âme.

Le EP commence avec «Sometimes», superbe ballade planante et désinvolte, légère et vaporeuse. Le charme opère, on arrête toute activité et on se laisse porter. Tout au long des 6 titres, l’émotion reste intacte, douce, hypnotique et lumineuse. Très belle surprise avec une reprise de «Shadowplay» de Joy Division, une re-visitation qui n’enlève rien à la beauté du titre et lui donne une certaine légèreté, un nouvel aspect, une nouvelle texture plus douce que la version originelle.

Enfin un final de toute beauté, comme un point d’orgue avec le titre «Lovers», un hymne hommage au genre. Je pense à Slowdive, c’est coloré, frais et pastel. Sans aucun doute ce «Castel Rock» est une véritable thérapie contre la grisaille environnante actuelle. Et je pense qu’il faut absolument aller les voir sur scène !

(chronique : Vince Picozine)

Share

Vous aimerez aussi...