chronique

DYE CRAP
/ Album « Dye Crap »
/ Sortie le 30 Avril 2021

// Rouen est depuis plusieurs décennies l’épicentre de la scène Rock, phénomène dont l’ampleur fait trembler les cloisons de la ville avec l’émergence des pionniers du punk et depuis perpétué par une jeune génération inscrite dans une trajectoire novatrice. Fort de ce constat, les héritiers d’aujourd’hui renouent avec leurs héros du passé sans pour autant être une pâle copie.

Dye Crap est exactement dans cette lignée mais va beaucoup plus loin. C’est une combinaison de post-punk-garage-new-wave que le quatuor maîtrise avec une aisance bluffante. « My Shits » est à considérer comme l’hymne officielle de leur disque. Ok, l’album est sorti il y a presque un an, mais qu’importe, on a toujours cette sensation de plongeon dans les 90’s en écoutant « Cooloroonie », cet esprit slacker un brin je-m’en-foutisme assumé, pas seulement une attitude, mais un état d’esprit, une way of life revendiquée. « Candies » est le genre de titre fuzzy à mort, avec ces dissonances, ces riffs désaccordés, ces cavalcades lo-fi.

Clairement, Dye Crap a signé un disque truffé de croche-pieds où pas un seul titre ne fait défaut. Rétrospectivement, les dix titres ont gardé ce côté ludique et immuable, le genre d’album sur lequel on revient régulièrement.

(chronique : Franck irle)

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