interview

Ravage, un rock au brasiers ardents en provenance de Boulogne sur Mer à découvrir au plus vite !


Pouvez-vous présenter votre parcours ? Vous venez d’où ? Comment tout a commencé ? Quelles ont été les principales étapes et rencontres fondatrices de votre projet jusqu’à aujourd’hui ?

Nous venons de Boulogne-sur-Mer. Vince faisait de la musique depuis ses 14 ans, je l’ai rejoint quand j’en ai eu 17. On a filé à Lille pour rencontrer d’autres musiciens. On s’est beaucoup démerdés par nous mêmes, sans l’aide de personne ou presque. On a appris à jouer et à gérer notre projet en autodidactes.

Depuis 3 ans, Maxime, guitariste sorti du conservatoire de Nice (son cursus n’a rien à voir avec le nôtre et c’est tant mieux !), nous accompagne sur scène et dans la vie. Son soutien et son amitié sont très importants car ce n’est pas toujours facile moralement de tout faire à deux, de surcroît dans une voie assez marginale face à une société qui ne fait pas de quartiers.

Pouvez-vous me parler de votre rencontre ? Au début, cette envie de jouer ensemble, c’était d’abord pour le plaisir ou il y avait déjà chez vous un désir d’aller plus loin ?

On s’est rencontrés en 2007 avec Vincent. Depuis, on ne s’est plus quittés d’une semelle. Quand il m’a réquisitionnée pour jouer de la musique, ce n’était pas pour le plaisir non, en tout dans le sens où on l’entend. C’était viscéral, on voulait faire ça, rien d’autre. La folie, ça me connaissait, avant ça j’écrivais des histoires et envisageais d’être écrivain… Jusqu’à ce que je chante.

Y’a rien de mieux au monde que de chanter. Les carrières et les jobs normaux nous emmerdent. Qu’est ce qu’on fout sur cette planète si on n’utilise pas le peu de temps qui nous est donné à faire ce qu’on adore? « Trouve ce que t’aimes et laisse ce truc te buter », c’était notre moteur et ça l’est toujours !

Quelle place occupe la musique dans votre quotidien ? Ressentez-vous la pratique musicale comme un « besoin vital », un moyen d’échapper un peu du quotidien, un désir d’exprimer votre être… ?

Elle est là tous les jours. On a arrêté nos études respectives et préféré trouver des petits boulots pour se donner à fond à notre passion. C’est notre quotidien. On se lève pour ça, on écoute de la musique tout le temps. Notre planning en dépend, on part rarement en voyage ou en vacances. C’est un moyen d’exprimer notre être, oui bien sûr. Et notre raison de vivre surtout. Notre chemin d’épanouissement.

Parlons de votre professionnalisation : quels en ont été les déclencheurs ? Avez-vous rencontré des difficultés dans le cadre de cette professionnalisation ? Des aides et des rencontres en particulier vous ont-elles permis d’y croire et d’avancer ?

Des tas de difficultés et heureusement ! C’est une route sinueuse évidemment mais c’est excitant de rencontrer des problèmes et d’avoir toujours la volonté de les résoudre ou de passer au dessus. Si c’était facile, ce ne serait pas drôle. On n’a pas imaginé une seule seconde abandonner. Il y a des obstacles, il faut sauter par dessus c’est tout, rien ni personne ne nous empêchera de jouer nos chansons. Et des embûches, y’en aura encore des tas ! J’espère car sinon c’est qu’on se repose sur nos acquis…

Oui, il y a eu des rencontres spéciales pour nous. Quelques phrases de gens expérimentés et talentueux nous ont marquées et ne nous quittent plus. Ça nous motive souvent d’y penser.

Les initiatives comme le Crossroads, ça représente une aide précieuse ?

Oui, le Crossroads nous aide beaucoup. C’est un soutien précieux et encore davantage en cette période trouble. Toute l’équipe est bienveillante et très impliquée ! C’est une super initiative d’avoir assumé le festival en version digitale.

Et quel a été l’impact de la crise sanitaire sur vos activités ? Avez-vous ressenti la nécessité de repenser votre mode de fonctionnement, d’aborder et de tester de nouvelles pistes pour vous faire connaître ou vous développer ?

De nouvelles pistes artistiques surtout. On s’est enfermés comme tout le monde (dans notre cave) et on a beaucoup écrit et réfléchi.

Enfin, quelle est votre actualité et avez-vous un dernier mot à ajouter pour conclure cette échange ?

On enregistre, donc des nouveautés bientôt.
Quand il y’a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute.

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1 réponse

  1. 8 septembre, 2020

    […] j’ai fait partie de la sélection Starter du réseau Combo 95, et de la sélection VVCM de la Manufacture Chanson. J’ai aussi fait un Lever de Rideau du Festi’Val de Marne en 2019, j’étais en première […]