chronique

// Après un premier EP paru en 2017, on pensait le quatuor évanoui dans les limbes de l’oubli. Résistant à l’épreuve du temps, fruit d’une gestation sonore, « All Covered in Gold » synthétise l’inaltérabilité d’une musique héritée du shoegaze, The Harts Industry ayant cette capacité à conjuguer des influences sans pour autant que ces accointances soient réduites à du plagiat.

Ce nouvel EP condense une énergie quasi hypnotique, une puissance déployée par des guitares stimulantes couplées a un chant corrosif, tension qui se décuple avec « Cross the lines » avant de retomber momentanément dans des émotions plus sereines (« Prodigal Son »).

L’homogénéité des 5 titres confirme que le groupe a trouvé sa voie, la maîtrise d’un répertoire personnel dépassant les codes d’une musique étiquetable. Il faut souligner d’ailleurs le statut de ces autoproductions qui connaissent un regain croissant, démonstration que l’inspiration de la scène rock est loin d’être tarie. The Harts Industry peut aisément dépasser le cercle restreint de la scène nationale.

(chronique : Franck irle)

– Facebook : https://www.facebook.com/thehartsindustry