chronique

SPINABIFIDA
/ Album « I’m Fine »
/ Sortie le 3 Décembre 2021

//Pour la survie de l’Humanité, il nous faudra réapprendre les basiques en puisant dans la culture non industrialisée, cet artisanat indépendant qui échappe aux caprices du consommateur docile obsédé par l’obtention d’un produit de grande distribution, signe de reconnaissance et d’appartenance à un courant. Le succès n’est jamais garanti, mais la démarche artistique est préservée des mirages marketing que promettent les majors.

Il y a donc des disques qui se méritent et qui suffisent au bonheur quotidien et ce premier album remplit aisément les conditions mentionnées précédemment.

Dès « Introduce », la ligne directrice est tracée : l’ugly pop croisée au grungy sound des 4 compères fait mouche et tâche à la fois avec ce son pachydermique capable de faire valser Dumbo l’éléphant.

Musique spongieuse à la viscosité sirupeuse, Spinabifida est cependant étanche aux références de styles trop évidents. C’est dans un tourbillon d’énergie bouillonnante que le groupe ensemence l’esprit avec sa musique atypique, presque puérile.

« Grace » (que l’on retrouve dans le précédent EP) se distingue particulièrement avec son refrain redoutable et ne vient jamais marcher sur les plate-bandes de ses prédécesseurs. La mécanique ne perd pas pour autant de sa fluidité. « I’m Fine » est l’exemple parfait de l’aisance du groupe à exprimer sa décontraction sur une rythmique bien ficelée.

Spinabifida a trouvé la recette parfaite pour écrire le titre idéal dans un format dépassant rarement les 3 minutes, allant toujours à l’essentiel sans perdre un iota d’inspiration.

Souhaitons leur d’être enfin reconnus comme il se doit !

(chronique : Franck irle)

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