Reportage – Deerhunter – Trabendo Paris – 12 novembre 2019
Deerhunter est venu nous apporter un réconfort des plus appréciable en cette triste soirée pluvieuse à Paris avec son répertoire rock si élégant.
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Après avoir sillonné les festivals cet été, Deerhunter nous avait laissé sur notre faim tant les sets raccourcis des raouts estivaux sont peu adaptés à son style.
Car Deerhunter est difficilement qualifiable. Son univers se forme autour de son leader charismatique mais mystérieux qu’est Bradford Cox. Silhouette androgyne et personnalité complexe à l’aura douce et tourmentée, ses textes nous entrainent toujours dans des univers fait de contradictions.
Le son de Deerhunter résume en lui même cette quête perpétuelle de sens, à la base rock lo-fi issu de la scène underground américaine d’Atlanta, sa musique est teintée de rock garage, de pop atmosphérique, d’électro subtile, le tout porté par la voix de Bradford Cox particulièrement envoutante.
Les albums se suivent mais ne se ressemblent jamais. Le dernier en date, Why Hasn’t Everything Already Dissapeared ? a pris le parti d’une pop-rock plus accessible tout en restant légèrement décalé. Le groupe dépassant les 10 ans de carrière maintenant, son style empreinte moins les chemins de traverse mais se bonifie avec le temps.
Quelle n’est donc pas notre joie de retrouver une setlist qui fait honneur aux albums précédents, venant piocher dans le vaste panel sonore de ces derniers. Plongé dans une ambiance tamisée aux couleurs plutôt pastel, Bradford Cox et son look de dandy vintage joue le jeu de la séduction.
L’élégance est de mise, tant dans les gestes que dans le chant, et les petits commentaires sur son amour de Paris sont timidement exprimés. Cox nous annonce avoir toujours été intimidé par la capitale, et c’est tout en modestie que les remerciements se succèdent.
L’élégance est de mise, tant dans les gestes que dans le chant, et les petits commentaires sur son amour de Paris sont timidement exprimés. Cox nous annonce avoir toujours été intimidé par la capitale, et c’est tout en modestie que les remerciements se succèdent.
Les 3 titres forts du dernier album ouvrent le concert. Le reste de la setlist se ballade sur toute la discographie du groupe, les temps forts étant l’interprétation de morceaux plus expérimentaux comme Sailing ou de ballades langoureuse telles Take Care et Helicopter. Des perles plus rares comme Agoraphobia sont sorties de la malle pour le plus grand plaisir des fans de longue date.
Une bonne heure et demie de concert nous est offerte et vient combler nos attentes. Le public est ravi ainsi que le groupe qui réunit un petit noyau de fans fidèles en France, où il ne bénéficie pourtant pas d’une réelle couverture médiatique.
Le bouche à oreille étant la meilleure méthode (les réseaux sociaux et les plateformes d’écoute en streaming donnant également un sacré coup de pouce de nos jours), Deerhunter reste toujours grandement attendu dans l’Hexagone.
Le bouche à oreille étant la meilleure méthode (les réseaux sociaux et les plateformes d’écoute en streaming donnant également un sacré coup de pouce de nos jours), Deerhunter reste toujours grandement attendu dans l’Hexagone.
Setlist :
Death In Midsummer
No One’s Sleeping
What Happens To People ?
Helicopter
Revival
Desire Lines
Sailing
Take Care
Futurism
Plains
Coronado
Twilight At Carbon Lake
Rappels :
Agoraphobia
He Would Have Laughed
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