chronique

MARS RED SKY & QUEEN OF THE MEADOW
/ EP « Mars Red Sky & Queen Of The Meadow »
/ Sortie le 28 Avril 2023
/
(Mrs Red Sound et Vicious Circle Records)

/L’imagerie du Stoner Rock (tempo ralenti, références lysergiques, riffs massifs) semble gravée dans le marbre, du moins pour les pionniers du heavy psyché. Le trio Bordelais Mars Red Sky a résisté à l’épreuve du temps en devenant le digne représentant d’une mouvance d’abord souterraine et dont l’éruption soudaine depuis 2011, a marqué les esprits lors de performances live bigarrées où le temps semblait s’être figé, le public ayant pu boire avec délectation l’étrange breuvage sonore initiatique qu’offrait chaque prestation. .

Mars Red Sky n’a cessé de répandre ses coulées rougeoyantes dans les moindres interstices, avec pas moins de 4 albums, chacun repoussant les limites conceptuelles terrestres en une sorte d’odyssée où chaque opus constitue un triptyque d’une seule et même oeuvre. Il faut aussi mentionner que Mars Red Sky soutient et produit plusieurs groupes de différentes sphères musicales.

Le 45 tours/EP qui paraît ce 28 Avril est la rencontre de la chanteuse Queen of the Meadow (inspirée du deuxième LP de Elysian Fields) avec Julien Pras. L’idée qui a germé était de combiner deux univers distincts (Dark Folk et Psych Heavy). Le résultat est à la hauteur des ambitions, il en ressort une noirceur caverneuse où se greffe une voix envoûtante, où les harmonies vocales trouvent leur place dans la rythmique de plomb dont Mars Red Sky a le secret. Ces dissonnances dont « Maps Of Inferno » sont l’illustration élargit le spectre sonore du trio, avec une telle tension que la pesanteur s’étiole au travers de choeurs célestes ouvrant une nouvelle dimension, à l’image de la sublime pochette signée Machado Leão.

« Out At Large » dévie de la trajectoire du précédent titre et l’on se ravi de petits détails qu’il faut justement capter. Queen Of The Meadow trouve son assise, son chant s’enracine à merveille avec les parties fuzz, c’est une musique qu’il faut contempler comme la lente transformation d’éléments inter-stellaires.

(chronique : Franck irle)

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