interview
J’ai commencé à écrire quand j’avais 10/11 ans. À l’époque, j’écoutais énormément de rap américain, d’où j’ai tiré mon envie de rapper. Je n’ai jamais osé rapper un seul de ces textes à voix haute, mais je pense que ça m’a aidé à comprendre la « mécanique » de cette musique. Au final, j’ai arrêté d’écrire pour me mettre à la production. J’ai finalement repris l’écriture et le rap à 16 ans, et j’ai commencé à aller dans des open mics sur Lille. Au bout de quelques années, j’ai eu l’occasion participer à plusieurs séances de studio, jusqu’à c’que je réalise mon tout premier morceau, sans penser en faire quoique ce soit. Je l’ai fait écouter à un de mes amis (qui est aujourd’hui mon manager), et qui m’a motivé à continuer, enregistrer plusieurs morceaux, jusqu’à arriver à un album complet, « La Toile ».
Quelle place occupe la musique dans votre quotidien ? Ressentez-vous la pratique musicale comme un « besoin vital », un moyen d’échapper un peu du quotidien, un désir d’exprimer votre être… ?
La musique occupe la majeure partie de mon quotidien. Je suis un fan avant tout, donc j’écoute énormément de projets et d’artistes différents. J’ai le réflexe de décortiquer ce que j’écoute, quand j’apprécie un projet, je suis capable de l’écouter pendant plusieurs années sans m’en lasser.
Pour ce qui est de la pratique musicale, je pense que c’est le meilleur moyen d’avoir une image claire de ce que je suis, autant pour moi que pour les autres. L’avantage de la musique, c’est que je peux me permettre de faire et dire exactement ce que je veux, et ce que je pense, à ma manière. ça me permet d’exprimer des ressentis que je n’saurais pas forcément exprimer dans la « réalité ».
Parlons de votre professionnalisation : quelles en ont été les déclencheurs ? Avez-vous rencontré des difficultés dans le cadre de cette professionnalisation ? Des aides et des rencontres en particulier vous ont-elles permis d’y croire et d’avancer ?
Je pense que ça passe avant tout par un état d’esprit, rester constant dans sa motivation, réfléchir en permanence à de nouvelles idées, à des façons d’améliorer l’aspect artistique, visuel, être présent sur les réseaux régulièrement, etc..
Je considère que ça n’est que le début, qu’il y a encore énorméments de points à améliorer dans ma manière de gérer ma carrière musicale, mais toutes les rencontres que j’ai faites jusqu’à maintenant m’ont aidé à y voir plus clair, et à trouver des clés pour gérer certaines situations.
Des structures comme le FLOW qui m’accompagne, moi et d’autres artistes sur Lille, proposent des formations, et nous donnent l’opportunité de nous produire sur scène, d’améliorer nos projets etc.
Bien sûr, c’est bénéfique à tous les points de vue : l’occasion de se produire sur scène, créer une mise en scène originale et de pouvoir diffuser la vidéo qui est d’une excellente qualité sur les réseaux sociaux, en profitant de la visibilité du Crossroads, c’est que du bonus. Surtout avec la difficulté de faire de la scène en ce moment..
Et quel a été l’impact de la crise sanitaire sur vos activités ? Avez-vous ressenti la nécessité de repenser votre mode de fonctionnement, d’aborder et de tester de nouvelles pistes pour vous faire connaître ou vous développer ?
L’impact se situe particulièrement au niveau des concerts. D’habitude, ma visibilité sur les réseaux est en lien avec la scène, puisque je communique mes dates au public sur les réseaux, que je nourrie aussi avec des photos et vidéo de balances, de répétitions etc.
Avec la crise sanitaire, il faut effectivement repenser la manière de diffuser du contenu, et je pense l’axer sur la musique très prochainement, en proposant peut être des séries de freestyles vidéos, et en dévoilant un peu plus mon processus créatif (séance de studios, écriture….)
Enfin, quelle est votre actualité et avez-vous un dernier mot à ajouter pour conclure cette échange ?
Mon album « La Toile » est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Plusieurs clips sont disponibles sur ma chaîne Youtube (dont « La Toile » et « Syndrome A.N », et leur making of).
À part ça, j’ai juré que mon prochain projet serait une boucherie, donc je travaille dessus jusqu’à c’qu’il soit bien cuit. Pour conclure, paix et amour à tous mes burnins !
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