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GOGOL 1er
/ Album « Médium »
/ Sortie le 2 Juillet 2020

// D’aussi loin que je me souvienne, j’ai commencé à écouter du punk à l’âge de 13 ans en achetant avec un pote « Concerto Pour Détraqués » des Béru et « Vite Avant Le Saisie » de Gogol 1er Et La Horde. Autant dire que ce fût un choc et que plus rien ne serait comme avant. Alors quand plus de 35 ans plus tard, je me retrouve avec le dernier album de Gogol entre les mains, je ne peux m’empêcher à repenser au plaisir que nous avions à écouter ses albums, scandant comme des hymnes ses paroles dans les soirées ou ses concerts. Gogol fait partie intégrante de notre culture punk et qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il a incontestablement contribué à changer l’histoire du rock français.

Ainsi, après 40 ans de carrière ininterrompu, Le Maître me fait parvenir son dernier opus : « Medium » !!!

L’album commence par « Medium Hymne« , titre plutôt posé musicalement mais de bonne facture rock où Gogol nous invite à lever le majeur à tous les problèmes que le monde nous balance à la face ces derniers temps. La voix est intacte et d’entrée, c’est un plaisir de retrouver ce dernier empereur de la dynastie des barbares. Puis, un titre sur la destinée, surement un peu autobiographique associant aux maux d’une enfance compliquée et aux sales coups de la vie, l’exutoire de la musique et surtout du rock qu’il se plait à nommer  » Démon n’roll« .

Le coté Pervers-Pépère de Gogol nous reviens avec humour avec « Duo Pervers » en duo avec l’excellente Chloé Mons où notre ami se prend un joli râteau, n’arrivant pas à convaincre sa proie à céder aux plaisirs de la chaire. Même état d’esprit un peu SM avec « Mauvais Garçon » et « Crever d’Amour« .

On y retrouve aussi les choses ou Gogol s’engage viscéralement notamment au niveau de l’écologie avec le robotique « Anti Atomique » et le magnifique hispanique « Basta Corrida »  contre la corrida et toute forme de souffrance infligée aux animaux.

« Zombie Dance Party« , drôle de titre faisant écho à « C’est Fou la Disco » au rythme un peu funky et ce « Johnny d’Enfer » aux ambiances tango-musette-funèbre ou on ne sait trop si c’est un hommage à notre éternel Johnny national ou un clin d’œil à « Fais pas le mal Johnny« , petit retour spirituel avec « Lumière » en quête d’une certaine libération et tranquillité de l’esprit, un côté plus tendre et poétique qui fonctionne très bien avec « Vénus du Lac Léman » et « Pluie Nue« et pour finir l’album, retour à la provoc, la rébellion et l’esprit punk avec « Fuck The System » et « Chanteur Punk« .

Autant dire qu’avec « Medium« , Gogol Premier prouve qu’il est toujours bien présent dans le paysage rock français. Fidèle à son image, il a évolué mais ne déçoit pas. La musique est plus posée et moins explosive qu’à l’époque du punk rock mais reste dans un bon esprit rock’n’roll et on peut bien le reconnaitre, Gogol a toujours su s’entourer d’excellents musicos. Ici, il a composé « Medium » avec John Van Der Valk, artiste Hollandais à la fois peintre, photographe et musicien, qui est aussi l’auteur des très belles photos de la pochette.

Gogol Premier est sans conteste un artiste accompli dont il nous plait à suivre avec bonheur la carrière de par sa musique, ses œuvres délirantes en peinture, ses coups d’éclats et de provoc, c’est paillard, anar, drôle, grave, ça fait réagir et ça fonctionne. Il vient de sortir deux nouveaux titres « Candidats Déclarés » et « Punk de Salon » sous forme de clips ou il apparaît en éternel sale gosse. Prometteur pour un prochain album, espérons-le. Et puis il a fait La tête d’affiche du dernier festival CrashMusette ou il a fait un carton !

(chronique : Vince Picozine)

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