chronique
BEBLY
/ EP « ULDO »
/ Sorti le 21 Février 2020
Le groupe Francilien à un super CV : lauréat du Gros Prix des Gros Indés de La Grosse Radio en 2017, sélections BPI Oüi FM #114 en 2016, sélection YVELIVE en 2015 et sélection Dans la série des inaperçus en 2009.
L’EP “Déconne”, paru en novembre 2017, a figuré en bonnes place dans les classements radios de la FERAROCK / Réseau QUOTA. Mais aussi des tournées et des multitudes de concerts et notamment avec Eiffel, Luke, Deportivo, Romain Humeau, Sidilarsen…
Rien que ça ! Le rock Français est en pleine forme en ce moment.
Entre chanson française, rock/ pop, le trio aime transmettre ses ressentis sur la vie quotidienne et les peines de coeur à travers sa musique.
Sur ce nouvel EP, mélancolique et énergique, on débute avec « Le Facteur Chance » : sommes-nous nés au bon moment, au bon endroit ? Consommons-nous correctement la vie ? Où se trouve le bon sens lorsqu’on préfère se marcher dessus ? Un titre à l’énergie directe aux mots durs et si réalistes qui donne envie de découvrir avec plaisir la suite.
Le morceau « À l’évidence » transforme toutes ces complaintes en une révolution intérieure, on ne se laisse pas abattre chez Bebly et l’on veut s’en sortir, on a envie de faire passer le bon message, la musique monte donc en puissance et les lyrics s’accordent parfaitement.
« Uldo » le titre éponyme, avec des guitares plus posées et quelques coups d’attaque de temps à autre, pour ne pas se perdre dans ce voyage introspectif parle de solitude et est empli de sagesse.
« Ce que la vie me confisque » reste dans le même registre mélancolique, et c’est l’un de mes titres préférés : les paroles touchent au plus profond de l’âme et nous transpercent de toutes les erreurs que l’on aurait pu commettre avec nos proches, « tout ce que l’on regrette d’avoir fait, tout le temps perdu à les regarder faire nous foutre dedans ». Les riffs qui accompagnent les mots les soutiennent parfaitement.
« Erreurs de jeunesse » un titre très doux et lent, loin du rock et des riffs. Comme un mea culpa, aux souvenirs d’un vieil homme qui regrette tant de choses qu’il n’aurait pas dû laisser fuir loin de lui. L’amour est blessant pour un jeune ou pour quelqu’un de plus âgé, chaque humain est sensible à l’abandon d’un être cher, et subit les émotions que cela implique. Ce morceau fait, selon moi, prendre tout le sens de l’EP. Le message est finalement de conserver ses émotions, qui font de nous, un humain, et les accepter, de les vivre, et ne pas se renfermer sur soi pour ne plus s’ouvrir aux autres. Même si l’amour et les peines de cœur, ça fait mal.
Cet EP est une vraie pépite musicale pour ceux qui aime le rock français, mélancolique mais toujours avec une once d’espoir et de se sentir après son écoute, renaître. La voix et les paroles sont parfaitement formés, et les guitares / percussions l’accompagnent toujours pour les sublimer.
(chronique : Manon Bilot)