chronique

DEAD CHIC
/ EP « The Venus Ballroom Live »
/ Sortie le 23 Février 2024

/Après un premier EP sorti il y a tout juste un an, Dead Chic continue de susciter une émulation dans le milieu indépendant. Avec des titres taillés dans le marbre comme « The Belly Of The Jungle« , les musiciens ont écumé la scène à l’internationale mais aussi de par chez nous comme dirait le spectateur local.

Justement, Dead Chic propose une version Live du précédent EP, mais agrémenté d’un titre inédit en ouverture «  Pain Love Joy« . De leur répertoire ténébreux, ce que l’on retient, c’est cette capacité à canaliser et répandre leur énergie, et à communiquer avec leur auditoire qui dépasse les vivats d’un cénacle. On retrouve ici toute la dynamique et la musicalité caractéristique de deux compagnons de route, rompus aux conditions live, ayant avalé des kilomètres à n’en plus finir.

À défaut d’être une réinterprétation de leurs compos studios, le résultat musical est encore plus puissant et inattendu. « You got it « s’arrache à l’imaginaire dans lequel on aurait tendance à l’enfermer, en dehors du format assimilable à un single radio. La chevauchée sonore prend des allures de Western avec le fameux « Ballad Of Another Man« , dans une atmosphère moite d’un endroit reculé où apparait « The man In the Mirror« , entre récits hantés et légendes vécues comme celle d’un témoin unique.

Incontestablement, ce titre est l’apogée musical de « The Venus Ballroom« , même si « The Belly Of The Jungle » réserve des surprises, un rodéo garage évoquant les Cramps ou Tom Waits.

Dead Chic trace une nouvelle frontière entre studio et scène, l’apparition d’une tierce réalité entre deux univers. La fièvre y est présente à chaque mesure, l’orgue complètement déglingué apporte une couleur pourpre à l’ensemble.

Clairement, le groupe s’exerce à faire monter la température d’un concert mémorable enregistré dans la grande salle du Boeuf sur le Toit. Dead Chic est justement en tournée, et c’est là qu’on leur reconnaît cette intensité inépuisable.

(chronique : Franck irle)

Share

Vous aimerez aussi...