chronique

MAXWELL FARRINGTON
/ Album « Maxwell Farrington »
/ Sortie le 10 Décembre 2021

//L’agenda de Maxwell Farrington est bien rempli. Après le sublime « Once » enregistré avec Le SuperHomard, ce cuisinier du verbe cultive l’art de la fantaisie avec cette flemme presque lascive dans la voix. Si l’usage de superlatifs a tendance à vanter hâtivement une oeuvre, il n’en demeure pas moins que nous avons ici un disque qui dans son intégralité, chatouille les lobes des oreilles.

Il n’y a pas à jabouiner, le crooner Australien n’est pas un ronge-miettes, c’est en fin gastronome qu’il vient enrober de sa voix baroque, des accords lumineux, bariolés, passant allègrement de la bossa-nova (Je préfèrerais) à la pop électronique.

On a l’impression que Maxwell vient chanter dans notre salon, rayonnant de classe avec ce déhanché presque maladroit. Il n’y a plus qu’à se lever du fauteuil et se mettre à danser sur « Weather » qui met les orteils en bouquets de violettes mariollement infusées.

Il faut aussi souligner l’étrange mélange langagier mêlé à cette musique aux gimmicks rétros, dont la modernité mutante ne cesse de surprendre.

Disque anachronique où chaque titre révèle sa douce fébrilité et son étrange beauté (le splendide et presque blouzy « Back at Ma’s »).

Maxwell sait aborder plusieurs univers musicaux avec ce détachement presque dévoyé (l’inattendu détour house de « Shadow ») dans une apothéose instrumentale délurée aux accents Lofi.

Voilà donc un disque idéal pour finir l’année, et je dirais pour conclure, Maxwell, ce n’est pas la peine d’en rajouter tant ton album nous ravit de bonheur et s’écoute en boucle jusqu’à la dernière note (l’hilarant « J’aime les filles ») !

(chronique : Franck irle)
(©pochette : Alun Williams)

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