chronique

// Nous vivons l’ère de l’immédiateté où tout semble éphémère et la culture n’échappe pas à cet engouement soudain pour ensuite finir aux oubliettes. Certaines oeuvres sont des filaments qui relient le temps avec l’espace. Appuyons si vous le voulez bien sur la touche Rewind pour évoquer « The Cantos », première livraison long format du trio Little Jimi .

Afin d’éviter un raccourci trop hâtif pouvant qualifier cet album de Stoner ou d’autres actuelles classifications, la musique du groupe Bordelais peut aisément être certifiée d’une authenticité leur conférant un statut unique. Depuis leur premier et remarquable Ep.1, Little Jimi évolue au rythme de sa musique et les trois compères sont de véritables partenaires sur scène comme en studio, deux guitares et une batterie, une complémentarité marquée du sceau de l’élégance.

Avec sa pochette (signée Arrache toi un oeil) parée des attraits du mystère, Little Jimi nous convie à une excursion aux multiples reliefs. Chaque titre compose le chapitre d’une histoire, album concept et voyage initiatique et on se laisse happer dès l’introductif « First Canto »s dont les guitares folk augurent d’une tension ascendante, qui se déploie avec une virtuosité et une maîtrise bluffante. Variations de tempos tout au long de ces 6 morceaux, où la fuzz trouve sa place dans une construction savamment élaborée. « The Cantos » est l’aboutissement d’un travail commun et la preuve que la scène Hexagonale sait se renouveler. Je vous recommande de voir Little Jimi sur scène !

(chronique : Franck irle)

– Bandcamp : https://littlejimi.bandcamp.com/
– Facebook : https://www.facebook.com/LittleJimi.music