chronique

/Caroline Calen est une alchimiste. D’une matière abstraite passée au pilon, elle distille dans un flacon différents alliages vers un corpus musical et textuel mêlant des ingrédients rock, trip-hop et une alliance d’instruments luxuriants (violon, sitar, polyphonies).

Accompagné de ses quatre compères, le résultat est à la hauteur des ambitions que Caroline a projeté sur l’écran de son imaginaire. Dans un encadrement onirique, « The Maze » glisse à la surface de l’oreille tel un cygne majestueux sur un lac de cristal où la brume et les vapeurs mauves du matin se dissipent, évocation élégiaque mais réellement ressentie dès la première écoute.

Chaque titre est l’émulation du suivant, une amorce dès l’introduction de « Breathe« , transmettant une beauté sur laquelle on aime s’attarder, un mid-tempo aérien et métaphysique entrecoupé de riffs de guitares jubilatoires qui cède ensuite sa place au calme bienfaisant.

Au rythme lascif de « Event Horizon« , on se laisse prendre, piéger, sans le moindre danger. L’articulation des compositions est ingénieusement façonné. Ce sont des sensations ascensionnelles, comme si nous étions dans une fête foraine presque silencieuse, passant d’un toboggan à la Grande Roue de la vie.

À noter dans vos agendas, la Release party de l’album « Event Horizon » ce 19 avril à la Boule Noire (Paris).

(chronique : Franck irle)

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