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Il y a encore quelques mois, je ne connaissais pas Steven Wilson. Ou du moins juste de nom, comme ça, sans plus. Je savais qu’il était chanteur du groupe Porcupine Tree, mais je n’avais jamais rien entendu, ni de lui en solo, ni de son groupe…Puis sorti son nouvel album : Hand, Cannot, Erase.

(Live report au Théâtre Sébastopol – Lille – 26 septembre 2015) – par Vincent.

Steven Wilson, Théâtre Sébastopol (Lille) – 26 septembre 2015

Je lis quelques articles dans la presse qui sont assez élogieux. Cela attise mon attention et je me plonge dans une interview de Steven Wilson expliquant le concept de son album. L’idée de cette album lui est venue à la suite d’un fait divers qui s’est passé à Londres. Une jeune femme avait été retrouvée dans son appartement plus de deux ans et demi après sa mort, sa télé était encore allumée. Ni sa famille, ni ses amis ne s’étaient inquiété de son absence. Hand, Cannot, Erase raconte la vie de cette jeune femme et la solitude de gens dans les grandes villes. SW explique aussi qu’il a vécu 20 ans à Londres sans même connaitre le nom de ses voisins. Lorsqu’il est parti vivre à la campagne, il sympathisait dès la première semaine avec ses nouveaux voisins.

Cette idée de solitude des citadins et ce fait divers m’ont un peu perturbé, je me suis posé beaucoup de questions sur ce sujet, sans réponse mais avec beaucoup de constats.
J’ai naturellement voulu écouter cet album. J’y ai découvert des morceaux superbes avec des ambiances, des textes, une voix et de longues plages musicales. Je me réconcilie avec le Rock Prog, que j’avais laissé de côté depuis pas mal de temps dans mon paysage musical. On est également proche du Post Rock. Autant dire que je trouve Steven Wilson génial, je décide donc de me plonger dans son univers.
Là c’est une grosse claque que je prends. Cette artiste est un Génie !!! Non seulement sa carrière solo est d’une richesse rare, mais il fait également partie de plusieurs groupes, tous aussi bien les uns que les autres. Cela va du monumental Porcupine Tree, en passant par Blackfield, No-Man, Bass Communion…

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Autant dire qu’en quelques mois je suis devenu super fan de Steven Wilson. Petit à petit, je découvre ses différentes facettes, son univers, ses ambiances, ses thèmes, son imagerie dans des clips étranges (« harmony korine » ou «drive home », à voir absolument).

Alors quelle joie, quand j’ai su que le bonhomme venait à Lille pour un concert. Je commande les places sur le net. Je choisi celles le plus proche de la scène, manque de bol, il n’y a rien avant le 12ème rang. Tant pis je prends, c’est ça qui est chiant dans les théâtres, on ne peut pas se placer comme on veut.

Arrive enfin le 26 septembre ! C’est une belle journée d’automne, il fait beau. La rue Solferino est en effervescence. On rentre dans le théâtre Sébastopol, une jeune fille nous installe à nos places et là je me retrouve bien au 12ème rang sous un balcon et face à un poteau qui me cache le centre de la scène. Arghhh je suis vert ! Quel est le con d’architecte qui a construit un théâtre avec des poteaux au milieu des fauteuils. Heureusement, le théâtre n’était pas rempli et dès que les lumières se sont éteintes, nous avons bondi devant, nous sommes passés du douzième rang au septième et là, nickel ! On y voit super bien !

Une projection sur le fond de la scène représente la façade d’un immeuble de banlieue londonienne, une musique hypnotique accompagne l’image. Ambiance Pink Floyd période The Wall. Le claviériste entre sur scène et entame un superbe morceau sur lequel le groupe arrive et s’installe. Steven Wilson arrive sur scène pieds nus et commence par le morceau d’ouverture de Hand, Cannot, Erase.
Le son est énorme ! Et quand je dis énorme, c’est au sens propre. A la fin du premier morceau, j’ai la tronche en bouillie. Un ami qui avait été voir Jo Satriani la veille dans le même théâtre m’avait prévenu, mais je pensais que c’était dû à l’artiste et non à la salle. Bref, pas de bouchons d’oreille sur moi, je tombe sur un vieux mouchoir en papier au fond d’une poche, hop, deux grosses boulettes bien enfoncées dans les oreilles et tout devient merveilleux.

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Les morceaux sont superbes, il y a beaucoup de sensibilité dans le jeu. Je suis littéralement absorbé. Le concert est accompagné de projections sur le fond de la scène. Un film qui représente le thème de Hand, Cannot, Erase. Des images d’immeubles, de rues de Londres dans les quelles déambule une jeune fille seule jouée par la superbe Carrie Grr, elle-même que l’on retrouve sur la couverture de l’album. On est transporté dans ces petits films étranges aux ambiances à la David Lynch ou à la Tim Burton. Les titres s’enchainent, plein de délicatesse et d’énergie. On accompagne cette fille seule, on est vraiment plongé dans l’ambiance qui a inspiré Steven Wilson. Entre chaque morceaux celui-ci communique beaucoup avec le public, il y a une sorte d’osmose et je me dis que ça c’est du concert, je ne regrette vraiment pas d’être là, j’apprécie l’instant présent.

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On s’en prend pour plus de deux heures de concerts, quelques morceaux de Porcupine Tree, se glissent dans le set. Alors que dire de plus ? Je suis aux anges. Steven Wilson, je dirai que c’est un artiste injustement trop peu connu. Il est devenu pour moi une référence majeure. Alors soyez curieux, allez voir ce qu’il fait, jetez une oreille dans ses multiples projets, je suis sûr qu’il ne laissera pas indifférent. En tout cas si il revient dans le coin, je répondrai présent. Allez, à la prochaine !!!

(Live report réalisé par Vincent)

-> site : http://stevenwilsonhq.com/
-> facebook : facebook.com/StevenWilsonHQ

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