reportage
(Juin 2017 – par Laetitia Mavrel.)
Passage parisien de leur tournée marathon, aussi longue que leur discographie (pour rappel, 3 albums entre 2016 et 2017, dont un 4ème qui sortira au 2ème semestre 2017), King Gizzard and The Lizard Wizard a totalement rempli son contrat, c’est-à-dire assurer à 150% l’interprétation en live de leurs hymnes psychés et garages, dans des conditions scéniques un peu précaires tout de même (à 7, dont 2 batteries sur quelques m²) et surtout, nous faire partager leur plaisir de jouer du bon rock.
(©crédit photo : Laetitia Mavrel)
Ces mecs sont d’une authenticité à couper le souffle, apanage de plus en plus rare chez les musiciens, même dans le répertoire rock indé, qui pourtant par son principe dit «indé», est censé être hors des normes «rockpopradio», vous me suivez je pense.
(©crédit photo : Laetitia Mavrel)
Formés il y a finalement peu (2010) au vue de leur prolifique parcours (à ce jour : 11 EP), King Gizzard est pour rappel issu de cette terre rock peu fertile mais de si bonne qualité qu’est l’Australie.
Est-ce parce que cette population a l‘habitude d’être « géographiquement » isolée et de ne compter que sur elle-même pour à peu près tout que le boulot rendu est si complet, si riche et si inventif ? Et aussi parce que les Aussies se ventent d’avoir un esprit indépendant vis-à-vis de la bonne vieille mère patrie ?
En tout cas, à l’image de leur 3 derniers opus, les excellents (et absolument pas répétitifs, précisons-le) « Nonagon Infinity », « Flying Microtonal Banana » et « Murder of The Universe » (celui-là est sorti du four en avril), le concert, fort de ses 17 titres et plus d’1h30 de show, quasiment sans interruption (c’est l’effet poudre chocolatée Milo et tartines de Vegemite), a été explosif, suintant et musicalement jamais foutraque. De la qualité ma bonne dame.
(©crédit photo : Laetitia Mavrel)
Niveau ambiance, un public à hauteur de la dinguerie des artistes, jeunes et moins jeunes, filles comme garçon, sautillaient, chaloupaient, « pogotaient » avec entrain, et tout le monde a réussi à suer sa bière car le choix de la set list, naviguant habilement entre le meilleur des dernières galettes et des perles plus rares issues des débuts, a ravi les fans des 1ers jours comme les nouveaux convertis.
Une gentillesse, une simplicité, et un professionnalisme qui méritent d’être mis en avant pour ce groupe qui, sauf erreur de ma part, quel que soit le contexte (petit bar, salle de concerts ou scène de festival) n’est jamais avare face à leur public.
Haaaa Australie, vous n’y êtes qu’une poignée, mais être séparée par quasiment 24h de la vieille Europe te rend si riche. Bon sauf pour le Végémite (NA : pâte à tartiner mythique salée à base de levure. Oui oui, le matin sur les tartines. Et ils se foutent de nous quand on trempe le camembert dans le café …), ça c’est un des mystères de la vie qu’il va falloir élucider un jour.
(©crédit photo : Laetitia Mavrel)
Set list :
– Rattlesnake
– Doom City
– Nuclear Fusion
– Billabong Valley
– Sleep Drifter
– Alter Me I
– Altered Beast II
– Alter Me II
– Altered Beast III
– Alter Me III
– Robot Stop
– Gamma Knife
– People-Vultures
– The Lord of Lightning
(with master of the universe by Hawkwind)
– Cellophane
– Am I in Heaven?
(with medley of Altered Beast,… more )
– The River
(Article réalisé par Laetitia Mavrel)
(©crédit photos : Laetitia Mavrel)
(King Gizzard & The Lizard Wizard – The Lord Of Lightning vs Balrog)
-> Site : http://kinggizzardandthelizardwizard.com
-> facebook : facebook.com/kinggizzardandthelizardwizard/