interview

Flows, technique, mélodies, textes introspectifs, mots forts ou légèreté, du haut de ses 21 ans Bekar est un vrai couteau suisse. Une trajectoire rapide, puisqu’il sort ses premiers titres sur YouTube en 2016, et voit s’installer un engouement immédiat autour de sa musique.

Après avoir écumé les open-mics de la région Lilloise ainsi que les scènes locales (notamment l’Aéronef pour les ïNOUIS du Printemps de Bourges), Bekar travaille actuellement un show qui lui permettra de défendre son projet sur scène en 2019.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé à rapper avec mes potes au lycée, au début c’était vraiment pour passer le temps, puis j’ai senti rapidement que cela allait me coller à la peau. J’ai d’abord fait pas mal de collaborations, et également des petites scènes locales sur Lille.
Après la sortie de plusieurs morceaux et clips, j’ai rejoint en 2018 l’équipe du North Face Records afin de me professionnaliser et sortir mon 1er projet : « Boréal ».
Après plusieurs mois de travail, j’ai sorti ce projet (12 titres) en mars 2019.
J’ai eu beaucoup de retours positifs, ce qui m’a également permis de passer un stade en concert. J’ai en effet commencé à défendre ce projet sur scène, notamment lors du Main Square Festival en Juillet, ou encore lors de premières parties de PLK.
Aujourd’hui je travaille sur la sortie de mon 2e projet, prévu pour début 2020.

Pouvez-vous nous parler de la rencontre avec l’équipe ?

À l’époque, je travaillais déjà avec le beatmaker Lucci’ qui faisait partie de l’équipe North Face Records. J’allais enregistrer dans leur studio qui était à Roubaix, et c’est là que j’ai rencontré toute l’équipe. Le manager, Raf, m’a proposé de les rejoindre et de travailler ensemble.
J’ai donc commencé à côtoyer toute l’équipe, et cela fait maintenant 1 an que je ne travaille plus seul.

La musique, que représente-t-elle pour vous dans votre quotidien ? Quand avez-vous commencé à réfléchir à votre professionnalisation et quels ont été les déclencheurs ?

Aujourd’hui la musique occupe toutes mes journées. C’est réellement devenu un métier pour moi, je vis cette passion du matin au soir. J’ai en effet déjà arrêté par 2 fois les études de D-Sign / Graphisme que j’avais entreprises. J’avais repris ce cursus universitaire en septembre 2018, j’ai décidé 3 mois plus tard de me concentrer à 100% sur la musique avec la sortie de mon premier projet « Boréal » et d’arrêter définitivement les études.
C’est notamment les propositions de collaboration avec certaines maisons de disques, la signature avec mon tourneur « Arachnée Productions » et le travail que je fournissais avec le North Face Records qui m’ont obligé à faire un choix.

À quelles difficultés avez-vous été confrontés dans le cadre de votre professionnalisation ?

D’abord, il faut réussir à vivre en étant dans un entre deux : si je veux réussir, il faut que je consacre tout mon temps à ma musique, mais en même temps je dois pouvoir assumer le coût de la vie sans travailler.
Après faut aussi faire accepter ce choix à ta famille et c’est quelque fois difficile.

En quoi les initiatives telles que le Crossroads Festival sont une aide précieuse ?

Personnellement, c’est grâce aux sélections des iNOUïS du Printemps de Bourges que j’ai pu rencontrer certains professionnels du milieu, les festivals comme le Crossroads ou le dispositif des iNOUïS sont des vrais tremplins pour le monde professionnel. Comme c’est une prestation live, cela permet notamment de faire des concerts dans les salles des programmateurs qui ont apprécié ton show.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre discographie, vos principales scènes et votre actualité (sorties CD…) ?

J’ai sortie mon 1er projet « Boréal » le 22 mars 2019. C’est un projet 12 titres qui a été entièrement produit par Lucci’ avec qui j’ai travaillé tout l’EP.

J’ai défendu ce projet déjà sur plusieurs scènes, en 1ères parties de PLK à Metz et Toulouse, ou encore au Main Square Festival début juillet.

J’ai sorti cet été le dernier clip extrait du projet « Boréal » ; c’était le morceau « La mort a du goût », du coup j’arrive à la rentrée avec des nouveaux titres, des nouveaux visuels et une petite surprise avant la fin de l’année mais je peux pas encore en parler 😉

Sinon je joue à l’Uzine Festival à Charleroi le 7 septembre, et je finis l’année avec une dizaine de dates, notamment en 1ère partie de Zola.

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