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Le Dame C. est un café-culture d’un peu moins d’un an d’âge, situé dans le Vieux Lille. Des concerts, des expos, à boire bien entendu mais également des pâtisseries maison, des planches apéritives… Joie et bonne humeur sont de mise dans ce lieu à l’accueil fort sympathique ! À découvrir !

La naissance du Bar culturel le « Dame C. »

J’ai pas mal écumé les cafés où pour rien ou presque, tu pouvais assister à des scènes ouvertes, des concerts de groupes émergents, des spectacles vivants… J’ai eu un groupe, fait des concerts, vu des copains continuer et se professionnaliser, et toujours cette envie en moi d’avoir mon propre lieu.

En 2012, je me suis lancée dans l’aventure, épaulée et poussée par mon cogérant de père, qui n’avait pas envie de s’ennuyer à la retraite. Après quelques mois de recherche, l’endroit qui correspondait le mieux à notre projet, était ce qui allait devenir le « Dame C. ». On a signé en décembre et le bar a vu le jour le 2 février 2013.

Beaucoup s’étonnent du choix du Vieux Lille pour faire ce café, qui, selon eux, serait plus adapté à des quartiers comme Wazemmes, mais bon, quand tu passes une bonne soirée avec un bon groupe, que tu l’écoutes à Fives, Porte des Postes ou dans le Vieux Lille, normalement, tu t’en fous. Les gens sont les premiers à dire qu’il faut arrêter de mettre la musique dans des cases mais ne vont pas dans des lieux parce que le quartier n’est pas à leur image. Perso, le côté « ghetto » ça m’a toujours saoûlé. Le but d’un café c’est quand même la mixité sociale.

L’Esprit du Dame C.

Question concept, on n’en a pas vraiment. Le bar est un peu à notre image en fait. On est avec les clients, comme on est avec les potes qui viennent à la maison. On est père et fille à gérer le Dame C. du coup, ça nous arrive de la jouer confessions intimes, mais ça fait le show. Ensuite c’est vrai que venant tous les 2 du social, on a gardé ce petit côté militant qui fait qu’on est adhérents Bar-bars, qu’on a approché Spiritek pour avoir des outils de prévention, et qu’on accroche sans problème des campagnes que ce soit d’Ex Æquo, une asso belge spécialisée dans la prévention VIH ou d’Act Up. Le but étant de rappeler qu’on peut faire la fête sans pour autant se mettre en danger.

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L’orientation culturelle et musicale ? Les critères définis pour l’élaboration de la programmation ?

Niveau musique et programmation, c’est assez éclectique. Même si y a une sensibilité punk, j’ai du mal à écouter qu’un seul style de musique. Au bout d’un moment ça me gonfle faut que j’écoute autre chose, que je découvre autre chose. Puis bon, étant née fin 70, j’ai été baignée dans le punk, la new wave, la disco et le top 50, sans parler de l’adolescence en pleine période grunge et de la techno hardcore dans les champs de patates, j’avoue que j’ai aucun mal à passer de Dalida à Korn. Du coup les concerts et soirées c’est pareil, on va du didgeridoo au métal sans soucis. C’est donc moi qui m’occupe de la programmation et mon co-gérant la subit ! Les expos changent tous les mois, et varient selon les artistes (photos, illustrations, peintures…). Au début, par manque de réseau, j’ai fait tourner les copains (Sanrankune, Fred Irréconciliable, Julie Création, Le P’tit Lu…) et puis au fil des rencontres, des contacts via mails, de plus en plus d’artistes de Lille et des environs.

Pour exposer, je demande quand même à voir le travail avant car on va l’avoir sous le nez pendant 1 mois. Les murs sont gratuits, on ne touche rien sur les ventes mais on demande quand même d’organiser un petit vernissage.

Pour les concerts c’est pareil. J’écoute ce qu’on m’envoie et si mes oreilles – très résistantes – ne saignent pas, si les conditions (aussi bien financières, que techniques ou même d’espace) conviennent à tout le monde alors je programme.

Ça m’arrive via des site comme Fais découvrir ton son, de contacter directement les groupes. D’autres fois, les groupes viennent me voir, on discute, le feeling passe et je les programme sans même écouter.
Et puis je travaille aussi avec des assos musicales, notamment V.N.Y.L à qui je fais totalement confiance dans les choix des groupes.

Les ambitions du Dame C. sur le court et le long terme?

On aimerait bien pouvoir gagner assez pour payer les artistes plus souvent et mieux. En attendant c’est selon les finances du moment. On a constamment l’épée de Damoclès sur la tête. 5 bars ferment chaque jour en France, la crise est là, c’est difficile pour tout le monde. Entre les voisins pas contents, les augmentations des taxes, les réglementations toujours plus drastiques, qui déjà te plombent, on n’est pas à l’abri d’une amende, d’une fermeture administrative, et ça concrètement, on ne s’en relève pas. Tu pourras être autant passionné que tu veux, si un truc comme ça te tombe dessus, c’est la liquidation judiciaire, le dépôt de bilan, bref, c’est la mort. Quand un collègue a des soucis ou ferme, ça fait toujours un pincement au cœur et ça laisse un goût d’amertume dans la bouche. Donc, la principale ambition c’est quand même de survivre.

Contacter le Dame C.

Pour nous contacter, oubliez le téléphone qui marche mal. Le mieux c’est de passer par Facebook via la page du Dame C. : facebook.com/Dame-C ou par le mail dame_c@rocketmail.com.

En bref, le Dame C. c’est un petit bar à la cool qui se prend pas la tête, y a du bon miam, du bon glou, du bon son et de la bonne humeur, c’est dans le Vieux Lille, mais c’est pas cher et puis voilà.

À bientôt 😉

(interview réalisée par Valérie / Décembre 2013)

Le Dame C.
33 rue des bouchers
59000 Lille


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