interview

Artiste touche-à-tout, à l’inspiration folk et soul, agrémentée de pop et d’electronica, Martin Mey nous montre qu’il aime jouer avec les harmonies et confirme l’élégance et l’originalité de son univers.Sur scène, de la performance solo de l’artiste entre claviers, machines et voix, s’échappe cette même entre prodige de l’intime et nécessité du moment partagé.

La puissance électronique invite à la danse, les boucles et samples initient échanges et confidences vocales avec le public, la scénographie en clair-obscur joue avec cette proximité entre éphémère et éternel.

Quel est votre parcours ?

Je me suis lancé dans la musique il y a une dizaine d’années, dans le Sud de la France où j’habite, avec mon projet solo et des collaborations diverses.

J’ai toujours été inspiré par la folk, la soul, mélangées à plein d’autres influences, notamment pop et électro…

Après avoir enregistré des EP, j’ai sorti un 1er album, « Taking Off », en 2014, réalisé par Simon Henner (French 79, Nasser, Husbands) et s’en est suivie une belle tournée en trio.

Ensuite, je me suis beaucoup investi dans le projet Ghost of Christmas, un duo électro avec Gaël Blondeau, et également dans la création du dernier album de Fred Nevché, poète et chanteur marseillais. Alors, j’ai pris un peu de temps pour accoucher de mon 2ème album solo, « Words (Without) », sorti au printemps dernier.

La musique, que représente-t-elle pour vous dans votre quotidien ? Quand avez-vous commencé à réfléchir à votre professionnalisation et quels ont été les déclencheurs ?

Eh bien la musique, c’est à la fois ma plus grande passion et mon métier depuis quelques années déjà, donc c’est un peu toute ma vie !

Le déclencheur pour moi a été clair : j’étais encore étudiant (dans un cursus sans aucun rapport avec la musique) quand j’ai participé à mon premier concert : j’étais guitariste et choriste dans un groupe de potes, et on a donné ce concert dans un salon de thé à Aix-en-Provence, devant 30 personnes… Pour moi ça a été une révélation, un moment vraiment magique de partage, de plaisir total ; c’est là que je me suis dit qu’il fallait que je me débrouille pour revivre ce genre d’émotions le plus souvent possible, et que le meilleur moyen pour ça était d’essayer d’en faire mon métier.

À quelles difficultés avez-vous été confrontés dans le cadre de votre professionnalisation ?

Je dirais qu’au début surtout, ce qui a été difficile c’est que j’ai vraiment eu l’impression (et ce n’était pas qu’une impression) de passer plus de temps à envoyer des mails, passer des coups de fil, cogiter, essayer de promouvoir mon travail comme je le pouvais, et de trouver des dates qu’à faire de la musique, car je crois qu’on commence quasiment tous comme ça, plus ou moins seuls, pour essayer de se faire connaître du réseau professionnel… On apprend tout sur le tas, les choses prennent donc plus de temps et c’est ingrat et épuisant, même si c’est aussi précieux et enrichissant pour la suite.

En quoi les initiatives telles que le Crossroads Festival sont une aide précieuse ?

Je crois que c’est un festival de showcases de qualité, et donc un bon moyen d’être entendu par les pros qui s’y réunissent ; je suis passé par les Inouïs du Printemps de Bourges par exemple, et c’est grâce à ce dispositif que mon projet a été progressivement repéré régionalement et nationalement. Je sais donc la valeur de ce genre de rendez-vous, parce qu’avant d’espérer toucher un large public, il faut déjà intéresser les programmateurs, pour pouvoir jouer, tout simplement.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre discographie, vos principales scènes et votre actualité (sorties CD…) ?

Mon deuxième album, « Words (Without) » est donc sorti au printemps dernier, avec d’ailleurs une belle série de clips que je recommande de voir… et une session acoustique qui accompagne chaque single de l’album ; tout est sur Youtube.

On prévoit de sortir encore d’autres surprises dans les prochains mois, pour accompagner la tournée !

Je ne peux pas encore annoncer toutes les prochaines dates, mais la prochaine à Marseille, ce sera le 7 novembre au Makeda et la prochaine dans le Nord, le 24 janvier à Louvroil…

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