chronique

TCHEWSKY & WOOD
/ Album « Live Bullet Song »
/ Sorti le 26 Avril 2019

// Bon, je ne devrais pas dire ça mais Tchewsky & Wood font partie de mes chouchous de l’année 2019. Autrement dit, ils sont dans le top 5 de mes découvertes récentes préférées. Cela n’engage que moi mais j’ai bien le droit de le dire puisque c’est vrai et voici pourquoi.

Il y a d’abord eu l’effet de surprise. En mettant « Live Bullet Song » dans ma platine, je n’avais pas la moindre idée de ce qui allait en sortir. Du rock ? De la folk ? De l’électro ? Du rap ? Ou que sais ? Pas la moindre idée. C’est « Carnival Girl » qui ouvre la marche. Une intro electro, tribale, martiale, sombre. Le décor est planté en quelques secondes. Mais ce qui m’a vraiment flingué c’est cette voix féminine grave et charnelle et terriblement sensuelle. S’ajoute un cela un riff de guitare hyper efficace et me voilà sur un nuage. Et ce n’est pas par accident, le second titre me fait le même effet. « Four Finger Ballerina » entêtant, élégant et sauvage. Y’a un truc là, je viens d’ouvrir les portes d’un véritable univers. La troisième titre confirme et m’achève « I Have You » qu’on pourrait croire tout droit sorti d’un film de David Lynch. Oui voilà ce que ça m’évoque, c’est troublant, envoutant, esthétique. Allez, j’essaie de m’en remettre, je relativise mais rien n’y fait. A chaque titre c’est un coup de foudre, entre cold-wave, indus et electro-rock, entre le passé et le futur, déroutant. Et puis « Burning Water » mélangeant les langues russe, anglais et français ce qui donne encore un virage vers une nouvelle dimension. Ce mélange polyglotte se retrouvera sur le reste de l’album oscillant entre puissance et révolte et sensualité et douceur : « Ya Radilas », « Pays sans capitale » qui laisse place à un chant traditionnel tzigane « Ashun Daje Mori » qui laisse nos âmes à nu.

Les coupables d’un tel choc sont la comédienne et chanteuse multilingues Marina Keltchewsky, le beat-maker Gaël Desbois et le guitariste Maxime Poubanne. Ils visent juste, tirent des « chansons à balle réelle » et touchent en plein cœur.
(chronique : Vincent Gaillard)

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