chronique

STONED HARPIES
/ EP « Another Land »
/ Sortie le 4 Septembre 2020

// Être indépendant c’est se couper de l’ère du temps et se moquer éperdument des modes, c’est aussi brouiller les cartes dans la géographie habituelle. Le groupe Stoned Harpies, originaire de Nantes, a choisi une voie alternative, une route qui mène vers un tout autre ailleurs et ce second EP aux multiples déclinaisons semble surgir d’un continent encore vierge, une terra incognita où les 4 musiciens ont posé leurs valises et leurs instruments pour nous convier à les rejoindre le temps d’un 5 titres audacieux.


Première rencontre avec l’introductif « They Want Me To Meet You Up On The Shore » avec ces épanchements de fuzz. Le paysage prend forme, les contours flous nimbés dans la brume se dissipent et laissent entrevoir la facette d’un monde caché.

« The Floater » intronise la voix incandescente et massive du chanteur, le tempo s’accélère et la machine est lancée, les rouages bien huilés. On aurait tort de croire que Stoned Harpies se limite à une relecture du desert Rock, le groupe explore des territoires qu’il connaît bien, ces routes qui ont croisés le blues, ces chemins oubliés qui ont égrénés les cordes jusqu’à l’usure. Tout le Ep est quasiment du même acabit, le très dynamique « I only listen » devient vite entêtant, on peut noter une tentative réussie de glissade psychédélique, fuzz à souhait.

Il faut souligner le travail de production de Christophe Hogommat (Dust Lovers) sur le sublime « Dead Seagulls », titre éminemment jubilatoire, un petit diamant taillé à vif, où la lumière vient se figer.

Stoned Harpies nous gratifie d’un EP aux accords lumineux, hautement inspiré qui sans l’ombre d’un doute est annonciateur d’un avenir radieux.

(chronique : Franck irle)

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