chronique

STONE FROM THE SKY
/ Album « Songs from the Deepwater »
/ Sortie le 5 Novembre 2021

//Si l’univers singulier de Stone From The Sky vous est totalement inconnu, une écoute approfondie de leur nouvel album s’avère nécessaire.


Ce qui est évident dès l’entame de « Godspeed », ce sont ces explosions sonores qui éclatent en bouquets dans les tympans, cette musique métamorphe dont les ingrédients basiques dépassent le cadre des restrictions d’instruments classiques.

Cette altérité est par essence l’identité musicale du groupe qui ne s’encombre pas des poncifs du Stoner, à l’image de riffs immersifs au service d’une musique taillée pour le live.

Une mutation musicale qui provoque des remous en profondeur, et la densité qui se dégage dès l’ouverture est saisissante, monumentale. Le trio semble avoir trouvé sa voie, brouillant les codes et alternant les textures sonores.

Le single « City /angst » est d’ailleurs la parfaite illustration de la nouvelle direction musicale qu’a emprunté le groupe. À la croisée des rêveries crépusculaires et d’une colère contenue, on perçoit en filigrane le message qui nous est destiné, et on se surprend à revenir plusieurs fois sur ce titre qui accroche l’oreille par son alliage de puissance rythmique et de beauté mélodique.

Stone From The Sky propose une musique décloisonnée, l’énumération de douleurs insondables s’exprime ici avec une rare sincérité, alliant puissance et finesse et cette vénéneuse sensualité distillée le long de cet opus torturé ne peut que retenir l’attention.

Que ce soit avec « 49.3 Nuances de Fuzz » et ses nombreux rebonds rythmiques, le groupe nous offre une déclinaison post-rock totalement novatrice, jusqu’au final « Talweg » et son chant incantatoire, qui évoque Grails ou Color Haze parmi les influences du trio.

(chronique : Franck irle)

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