interview

MASSTØ, un trio Amiénois d’humeurs Blues Rock chaleureuses au grain folk sensible et caresses soul. À découvrir !!

Pouvez-vous présenter votre parcours ? Vous venez d’où ? Comment tout a commencé ? Quelles ont été les principales étapes et rencontres fondatrices de votre projet jusqu’à aujourd’hui ?

On a chacun un parcours musical propre. Pour l’un, un parcours classe CHAM/conservatoire et école AGOSTINI, l’autre de MJC en Conservatoire et le dernier autodidacte, affirmé et confirmé. L’un a traversé le monde pour rencontrer les deux autres, l’un est nouvel amiénois depuis 5 ans et l’autre est amiénois historique. La rencontre de la fratrie s’est faite sur le dédale d’un quai, entre un restaurant de saltimbanques et une salle de concert. Cette même salle de concert qui nous a ouvert les portes pour notre première résidence et qui nous accompagne encore aujourd’hui.

Pour les rencontres et les plus belles (excusez-nous d’avance pour les autres, la liste serait trop longue …) on pourrait citer « El Colonel », « Joe la Gachette », « Œil de Taupe » et « La Fée Torchette ».

Pouvez-vous me parler de votre rencontre ? Au début, cette envie de jouer ensemble, c’était d’abord pour le plaisir ou il y avait déjà chez vous un désir d’aller plus loin ?

La toute première rencontre s’est faite lors d’une résidence du projet solo de Thomas dans le cadre d’une séance d’accompagnement par Cité Carter à La Lune des Pirates. Matthias, qui travaillait là-bas est tombé sous le charme et a appelé dans la foulée Timothée pour qu’il vienne voir ce diamant brut. On a discuté et, deux jours plus tard, nous faisions notre première répétition à trois.

Effectivement au début, c’était une envie de jouer ensemble mais très vite c’est devenu un besoin de partager, construire et évoluer ensemble. Comme une évidence. On a très vite pris la décision d’aller le plus loin possible.

Quelle place occupe la musique dans votre quotidien ? Ressentez-vous la pratique musicale comme un « besoin vital », un moyen d’échapper un peu du quotidien, un désir d’exprimer votre être…?

Tous les trois, on répond à l’unisson : la musique est vitale pour nous ! À défaut de la jouer, on l’écoute, la partage, elle nous a accompagné pendant toute notre construction personnelle, nous a éduqué et formé. Aujourd’hui à trois, elle prend forme d’évidence.

Nos trois parcours, nos trois sensibilités, nos trois jeux, s’additionnent, se mêlent et en se confrontant avec le temps, s’unissent.

Échapper du quotidien, non. Notre musique et notre dynamique puise dans notre quotidien, nos humeurs et nos aléas. Heureusement d’ailleurs qu’elle est là ! Exutoire non échappatoire.

Parlons de votre professionnalisation : quels en ont été les déclencheurs ? Avez-vous rencontré des difficultés dans le cadre de cette professionnalisation ? Des aides et des rencontres en particulier vous ont-elles permis d’y croire et d’avancer ?

On est dans cette démarche en ce moment ! Elle n’est pas encore là mais on la souhaite plus que tout. On met les choses en place, on se structure même si c’est dur de prendre le temps de prendre le temps. On arrive à une étape importante où les rencontres avec des pros du secteur nous aident en ce moment ou nous aideront à l’avenir.

Le cadre et l’expérience que nous offre Vincent Risbourg, chargé de l’accompagnement à La Lune des Pirates nous aide à prendre les choses une par une et dans le bon sens. Les rencontres que nous pouvons faire lors de nos concerts nous laissent penser qu’il y a une place pour nous dans le game, à nous d’aller la chercher, la voir et de la saisir.

Les initiatives comme le Crossroads, ça représente une aide précieuse ?

Complètement ! Rien qu’au niveau de la visibilité et des médias partenaires qui peuvent faire un focus sur un panel d’artistes « restreints », et quel panel !

De plus, un mal pour un bien, nous profitons tous cette année d’une live session de qualité qui nous servira d’outil par la suite et ce n’est pas rien d’avoir un contenue de cette qualité pour promouvoir notre musique ! Du coup, merci à eux pour l’initiative digitale qu’ils ont mis en place sans baisser les bras et à l’équipe d’Attic Addict pour la capta !

Et quel a été l’impact de la crise sanitaire sur vos activités ?

Des dizaines de dates reportées à l’automne ou plus tard ou bien annulées. Nous avons complètement repensé notre « stratégie » concernant la sortie de notre nouvel EP. Initialement prévue en octobre, elle se fera en mars 2021. Mais ce choix n’est pas simple car nos revenus se font beaucoup par la vente de disques pendant les concerts, ce qui est impossible en ce moment et prévoir une sortie début 2021 au plein milieu d’une « industrie » en attente depuis mars 2020, c’est risqué.

On a un peu peur d’être noyé dans la masse mais ça nous permet de sortie deux single d’ici là et de faire patienter les gens qui nous attendent. De toute façon, cette situation est inédite et en tant qu’indépendant, on ne sait pas si il y a une recette miracle. On tâtonne.

Enfin, quelle est votre actualité et avez-vous un dernier mot à ajouter pour conclure cette échange ?

Parler d’actualité musicale voire artistique en ce moment est compliqué, se projeter est compliqué, lorsque l’on voit agir nos politiques publiques.

Après on ne jette pas la pierre, nous sommes tous dans l’expectative de jours meilleurs. Mais il serait important de ne pas oublier l’espace de création de la Culture et l’imaginaire collectif qu’il porte tant dans le partage, la réflexion sur notre monde et l’ouverture qu’il procure.

Un dernier mot : on a hâte de tous voir bouger vos petits culs !

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