chronique

L’AMBULANCIER
/ EP « L’Ambulancier »
/ Sortie le 26 Mars 2021

// En ces beaux jours de printemps, il nous fallait un disque qui vienne à la rescousse de nos âmes formolisées, et le tout nouveau label « Tadam Records » nous délivre son ordonnance, sous le nom de l’Ambulancier.

Le décor est planté là comme dans un film de série noire, la bande son d’un road-movie, imaginez un bolide fonçant à vive allure d’où émanerait une musique furieusement frénétique, le tout chanté en Français. C’est que son auteur ne porte pas seulement l’uniforme, mais le verbe haut, fait usage d’une grammaire martienne et rétro-futuriste (« Anti-système solaire »).

L’Ambulancier tourne en dérision avec une truculence non dissimulée les absurdités de la société et des relations humaines le tout martelé par une section rythmique électro rock corrosive qui n’est pas sans rappeler l’esprit punk.

Réalisé par Hugo Cechosz (guitariste chanteur du groupe Eiffel) ce premier EP est un antidote à la morosité, possédant une réelle identité, proche du manifeste sans une once de surenchère.

De la musique pour remuer le popotin (« Qu’est ce qu’on s’amuse ») et dandiner dans son jogging avec le casque sur les oreilles , rythmiques synthétiques et textes qui claquent comme du bubble gum.

C’est une évidence, l’Ambulancier pratique la chanson comme un sport de combat. Sur une musique robotique, entre vapeurs éthyliques et mots ravageurs qui claquent comme une pétoire, l’ensemble est d’une homogénéité évidente.

(chronique : Franck irle)

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