interview

Teacup Monster
Après deux EPs sortis en 2015 et 2016 et un tout premier album, « Take it or Leave it », sorti ce 15 mars 2018, le power trio Parisien Teacup Monster a enflammé la Main Stage du Download Festival ce 17 Juin 2018. Sortis de scène, Tip (chanteur), Vinc’ (Bassiste) et Simon (batteur), nous ont livré leurs premières émotions. Un groupe à suivre de très près !(Juin 2018 – par Manon Bilot.)


(©crédit photos : Sandrine Olivier)

Alors ce Download Festival ?
Ensemble : C’était beaucoup trop court !
Tip : Je pense qu’on est d’accord tous les trois c’était ouf ! On a bien kiffé ! On a tout donné du début à la fin ! Le public été chaud ça fais plaisir !

Teacup Monster, étrange nom de groupe…
Tip : « Teacup Monster » c’est un peu pour sortir de nos gonds, on est pas très rock dans la vie de tous jours. Donc le choix du nom est venu début 2013 quand on a créé le groupe. Cela fait un peu écho au monstre de la tanière, celui qui est caché en nous, et aussi pour l’influence Rock British. « Monster », c’est aussi pour rappeler le rock Américain. On a beaucoup écouté des groupes anglophones, il y a deux écoles à ce niveau là d’ailleurs, et on voulait mettre ça en valeur. « Tea » parce que les Anglais adorent le thé et c’est marrant !

Depuis combien de temps le groupe existe-t-il ?
Tip : Depuis 2013, avec Vinc’ que je connais depuis le Lycée, on a créé le groupe ensemble. Simon le nouveau batteur est arrivé il y a 1 an et demi, et à chaque fois que je dis ça j’ai l’impresion que ça fais une éternité !
Simon : Oui mais on s’entend tous très bien, c’était donc naturel d’être ensemble.

Comment est arrivé Simon ?
Tip : Il y a donc 1 an et demi, on ne le connaissait pas du tout, on l’a rencontré il avait 12 ans !
Simon : Et oui j’étais jeune ! En fait, je jouais avec mon ancien groupe dans un petit festival et lorsque je les ai vu jouer, j’ai bien kiffé !
Tip : Oui on avait juste des contacts sur Facebook. Je regarde souvent des vidéos de musiciens, et surtout à l’époque de batteurs car je cherchais quelqu’un. Du coup j’ai regardé dans mon fil d’actualité qui postait régulièrement et je suis tombé sur Simon. J’ai trouvé que ce qu’il faisait était pas mal et je me suis rendu compte que je le connaissais, il nous suivait depuis longtemps.

Le fan qui arrive à jouer dans son groupe favori donc ?
Simon : Bah oui un peu, j’étais fan depuis le 1er EP, je connaissais toutes leurs musiques et m’amusais à les refaire chez moi à la batterie.
Tip : J’ai senti qu’il y avait un truc entre lui et moi !


(©crédit photos : Sandrine Olivier)

Un premier album financé grâce au crowfunding via Ulule.
Vinc’ : Au moment où on a changé de batteur (il avait d’autres projets autre que la musique donc nous nous sommes séparés), on avait envie de faire autre chose. On voulait enregistrer un autre EP, après les 2 premiers. On a rencontré Simon, ça s’est super bien passé de suite, je pense que le fait qu’il connaisse nos musiques par coeur à beaucoup aidé.
Tip : Du coup, nous avons décidé de nous lancer dans la réalisation d’un premier album. Cela c’est fait très vite, il est arrivé en Novembre, on a fait 14 titres et l’album est sorti en Juillet ! On est parti à la campagne dans un studio avec un ingé’ son et on a bossé pendant deux semaines les titres de cet album. Certains ont d’ailleurs été composés sur place parce qu’on était vraiment dans le jus. On a lancé une campagne de financement Ulule sans se dire qu’on aller exploser le compteur !
Vinc’ : On a demandé 3.000, on a eu 7.000 !! C’est énorme pour nous parce que le monde de la finance n’accepte pas trop de financer les musicos ! Et pour nous, c’était vraiment une reconnaissance de la part de nos fans. Au délà de l’aspect financier, les gens se sont vraiment bougé, on s’est rendu compte qu’on plaisait vraiment !
Tip : Avant ça, on avait jamais appel à la communauté pour l’aspect financier parce qu’on est autonome et on souhaite le rester, et là, le fait de faire appel à eux pour la première fois, on a vu que les gens était là, qu’il y avait un gros engouement pour l’album ! Tout s’est passé très vite depuis ! Aujourd’hui on est au Download ! Tout s’accèlere et on ne s’en plaint pas !

C’est important de mettre en image votre musique ?
Tip : On fait tout en independant. On ne crache pas sur le milieu profesionnel mais on s’est rendu compte que personne avait la même vision que nous pour tourner les clips et nos projets, alors on s’est mis à apprendre à mixer, tourner des clips. Maintenant qu’on est bien calé là dessus on fait tout nous même, tous ensemble, même l’administratif !
Et puis tourner nos clips nous-mêmes nous permet de définir l’identité du groupe telle qu’on l’a voit. On en fait beaucoup, ça prends du temps, on gagne pas vraiment d’argent là dessus mais ce n’est pas le but recherché.
On a envie de montrer aux fans ce que l’on a en tête lorsqu’on compose une titre. Peut-être que plus tard nous aurons une personne dédiée pour nous accompagner et là, il nous faudra vraiment lui montrer ce qu’on l’on voit, ce que l’on a envie de retranscrire. Donc c’est aussi plus facile pour nous à ce niveau là. C’est aussi un kiff perssonnel. C’est important aujourd’hui d’avoir des images à associer avec un groupe, une musique.
Vinc’ : Quand tu vois qu’aujourd’hui tout le monde est sur Youtube, les réseaux sociaux, tu ne peux faire autrement. Youtube c’est la première plateforme d’écoute, donc primordial !


(©crédit photos : Sandrine Olivier)

Lions, votre dernier clip sorti en Juin, quels sont les retours ?
Ensemble : Oui on est super content ! Les gens sont ravis, super chauds ! J’ai lu tous les commentaires, ils adorent ! Surtout qu’on part d’un univers rouge un peu glauque. Les fans suivent notre délire. On a voulu notre clip au plus proche du ressenti de notre musique. Le côté lions c’est le rouge, la tension qu’il y a dans ce morceau.
D’ailleurs avec ce clip on a innové, on a fait un petit virage dans le style plus pop/funky des 1ers EP et là c’est plus dur, plus rock. D’ailleurs le premier single qui était sorti en Janvier était « Close », une musique lente et groove, et là « Lions » nous met vraiment en valeur, c’est très rock et ça on souhaitait vraiment le mettre en avant.
On a eu envie de sortir un clip pour ce titre afin de montrer aux gens que Teacup Monster c’est avant tout ça, du rock ! Et on voulait le sortir avant le Download pour l’enjeu !

D’ailleurs, comment avez vous préparé votre show pour le Download ?
Simon : Ah, on parle travail, c’est moi ça ! Déjà quand on a su qu’on était dans la programmation, on a accusé le coup, on était super contents ! On s’est organisé, on a décidé de bien se faire accompagner, faire une résidence de quelques jours pour être au top. D’abord, chacun a bossé ses parties de son côté puis on s’est réunis. Nous avons été conseillé sur les côtés pratiques comme préparer un set cohérent. On voulait être parfait !
Tip : On joue pas souvent sur des grosses scènes comme ça surtout ! On est un groupe de Live, on a beaucoup tourné, mais quand tu vas sur une scène comme la Main Stage 2 du Download, c’est pas pareil que dans les petites salles ! Tu fais pas ce que tu veux, c’est différent, tu ne peux pas agir comme ce que tu le fais dans tes concerts. En plus, nous n’avons pas fait souvent de festivals. Du coup on s’est mis en mode : « Ok faut pas faire comme d’habitude, on va se préparer correctement, c’est une date trop importante pour nous ! »
On s’est vraiment enfermé pendant un mois pour bosser la date. Je pense que cal a payé, on s’est senti super à l’aise, le public était super réceptif, on ne s’est pas fait surprendre, quoi !
Simon : Tu peux vite être destabilisé sur des dates comme celles ci parce que tu n’as pas l’habitude de jouer sur des grandes scènes, devant autant de monde. Le public est loin de la scène, c’est en plein air…
Il y a pde nombreux paramètres à analyser pour faire un show le plus qualitatif possible pour le public. Et puis cette expérience est enrichissante, ça va nous servir pour plus tard, on peut être fiers !Surtout quand on sait d’où on vient, ce qu’on a fait pour en arriver là, on a vraiment tout donné. On verra après ce qu’il va se passer. Là on accuse le coup, on sort de scène, on a des étoiles pleins les yeux !
Tip : Nan mais on y retourne après c’est ça ? J’aimerais bien jouer avec les Foo Fighters !


(©crédit photos : Sandrine Olivier)

Des futurs projets ? Des vacances et du repos ?
Ensemble : On a tendance à sortir fréquemment des actualités, donc cet été on va préparer la suite, continuer de cliper des morceaux, pour montrer que l’album n’est pas fini.
Avec les gros groupes, il faut une actualité tous les ans, nous, les gens savent qu’on a sorti l’album il y a trois mois, les fans savent qu’on doit continuer à tourner avec, à demarcher…
Donc, dans un futur proche c’est d’essayer de se faire aider, car on arrive à un stade au dessus, tout faire nous même devient compliqué. On espère qu’avec l’album et notre passage au Download tout va se débloquer !
On est en train de démarcher des pros pour des tournées tout en étant conscient qu’être indépendant ça signifie de décider là où on veux être et proposer le contenu que l’on veut, mais on laisse la porte ouverte à toutes les propositions surtout si notre délire a été compris, si non ça ne vaut pas la peine ! Donc oui, s’associer avec des gens c’est notre prochaine étape !
On a aussi des dates prochaines qui arrivent, notamment les premières parties du groupe Triggerfinger. Et puis après on rentrera en studio pour se remettre à composer.
Le temps va passer vite et il faut que l’on prenne le temps pour un nouvel album. Produire un album prend un an avec la préparation, il ne faut donc pas trop tarder. On refera les ermites pendant 1 ou 2 mois !


(©crédit photos : Sandrine Olivier)

(Article réalisé par Manon Bilot)
(©crédit photos : Sandrine Olivier)

– Site : http://teacupmonster.com
– Facebook : facebook.com/TCMonster

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