chronique

GURL
/ EP « Garden Party »
/ Sorti le 21 mai 2021

// Certains disques procurent dès la première écoute une sensation immédiate de libération, une impression évidente de renouveau, le premier EP de GURL arrive au bon moment, il est ce miracle providentiel tant attendu, il est ce frisson qui parcourt chaque centimètre de l’épiderme, un concentré de fraîcheur vitriolée.

Le trio s’exonère du superflu en étalant un garage rock d’une efficacité redoutable, dès les premiers riffs de « Friends », la machine s’emballe, le chant vocifère à qui veut l’entendre son refrain, c’est direct, brut et addictif, GURL se dissocie des classifications réductrices du punk par la vivacité de son répertoire dont on ne peut qu’apprécier les reliefs et les thématiques.

« Sik », le titre suivant, s’inscrit dans cet état d’esprit décontracté, désinhibé, et tout le disque semble être l’hymne d’une génération libre et insouciante. Les tempos varient et les incursions folk lo-fi reflètent la spontanéité du groupe héritée de concerts en plein air.

La production dépouillée du disque, amplifie cette liberté artistique assumée par nos trois compères, non pas que ce soit une revendication anti-commerciale quelconque, mais l’expression anticonformiste de musiciens dont le laïus ne se résume pas à un sempiternel couplet/refrain.

Cet art de la déstructuration, ce plaisir de la fragmentation dans les moindres recoins, c’est la recette secrète concoctée par 3 musiciens assurés d’un bel avenir.

Le groupe bénéficie d’un canal promotionnel (par le biais de Angie Blackson de NRV Productions) qui les soutient fortement.

Autant donc vous précipiter sans perdre un instant pour faire tourner en boucle les sept titres de « Garden Party » du trio flamboyant GURL !

(chronique : Franck irle)

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