chronique

ELIZ MURAD
/ EP « Apocalypsna  »
/ Sortie le 10 Septembre 2021

// Une certaine neurasthénie s’est généralisée au sein de l’humanité, le monde semble s’être engouffré dans un épais brouillard qui se dissipe lentement, mais au milieu du chaos qui a frappé le Liban, surgit la divine Eliz Murad. Les événements tragiques qui ont touché Beyrouth, sa ville natale, n’ont pas découragé la chanteuse-musicienne Libanaise à contourner les obstacles. De ces drames humains, elle en a extirpé toutes les douleurs pour mieux les retranscrire dans ses compositions.


La musique -on ne le répètera jamais assez- peut se révéler salvatrice, elle est une catharsis, cette libération des passions exprimée symboliquement.

« Apocalypsna » vient donc de paraître ce 10 Septembre, 4 titres qui au milieu du capharnaüm, constituent un répit, une parenthèse empreinte d’une certaine fraîcheur que la chanteuse Libanaise exprime avec une rare ferveur. « Lé Badna » avec ses inflexions électro est une invitation à rejoindre le dancefloor, une hybridation des genres qui ouvre de nouveaux horizons et cela fait du bien.

Le charme agit dès les premiers couplets de « 700Riye », la voix de velours d’Eliz venant se glisser au creux de l’oreille. Une relation intime se construit, quelque chose de magnétique, d’irrésistible, les mots colonisent l’esprit.

« Beirut » prend une toute autre direction, l’émotion est à son paroxysme, on s’accroche à chaque mot (rallumer les étoiles dans votre ciel), à chaque tonalité. Le titre sorti en single est dédié à la ville qu’elle porte dans son coeur.

« Lockdown » vient conclure ce trop court EP mais laisse présager un avenir radieux à une artiste qu’il faudra dorénavant surveiller et écouter de près.

(chronique : Franck irle)

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