chronique

DJIIN
/ Album « Meandering Soul »
/ Sortie le 12 Novembre 2021

// L’épicentre du rock ne se cantonnant pas uniquement à Paris, la ville reste cependant le lieu incontournable pour tout groupe désireux de bénéficier d’une promotion honorable. En périphérie de la capitale, un réseau tentaculaire de labels indépendants ont réussi à faire émerger des groupes novateurs explorant la musique comme une terra incognita. Tel est le cas de Djiin qui, depuis leur précédent et méconnu album « The Freak », a dépassé le cercle des initiés et qui par son envergure, est entré en connexion avec un public en quête de dépassement spirituel et sensoriel. « Meandering Soul » est le résultat d’un travail acharné, une volonté de transmettre bien plus que de simples mots, une ascèse proverbiale dont peu de groupes peuvent se targuer.

Signataire d’un disque envoûtant, Djiin nous a concocté un disque aux multiples facettes qui à chaque écoute révèle ses secrets. Dès l’onirique « Black Circus », le voyage commence, une immersion au seuil d’un autre monde sublimé par la voix incantatoire de Chloé PANHALEUX enrobée d’une musique lysergique. Quelque chose de métaphysique émane de chaque composition, un topos anthropologique, caractéristique d’un rapport à l’étrangeté, conciliant ces deux dimensions dans une approche parallèle. À titre d’exemple, « Red Desert » constitue un véritable monument à la production impressionnante, foisonnante de finesse et de fluidité.
Sur scène, les performances de Djiin sont particulièrement marquantes, une atmosphère quasi mystique enveloppe l’auditoire. Une expérience inouïe forcément inoubliable.

(chronique : Franck irle)

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