chronique

//Nouvelle exploration Jazz avec le saxophoniste franco-algérien ILLYES FERFERA au travers de son premier album TAWAZÛN, titre signifiant équilibre en Arabe. Une notion fragile et difficile à atteindre tant il est précieux et représente une véritable richesse. C’est à cet exercice qu’Illyes et ses trois musiciens et amis (Simon CHIVALLON au piano, Arthur HENN à la contrebasse et Tom PEYRON à la batterie) se sont prêtés.

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TAWAZÛN c’est donc un voyage en 8 titres authentiques et sans équivoque dans lesquelles Illyes part à la recherche et à la création de l’équilibre résultant de ses différentes racines culturelles. Ses compositions s’enracinent dans les richesses rythmiques des musiciens arabes, celles du diwane algérien ou du gnawa, dans la culture musicale française, le jazz nord-américain ou d’Amérique Latine. Tant de couleurs et de richesses d’influences nous sont offertes dans un jazz contemporain tout à fait accessible et enivrant.

Illyes a le don de bousculer ses différentes racines culturelles, de les tordre, les modeler, tous en respectant sans jamais renier le « beau » là où il peut se cueillir. Ainsi tout au long de TAWAZÛN on se ballade du Maghreb au Brésil en passant par des standards de Dizzy Gillespie détournés, d »un Victor Young tout droit sorti d’un film américain des années 40 pour finir sur une superbe réinterprétation du morceau de Georges Brassens « Dans l’eau de la claire fontaine ».

Illyes Ferfera réussi à nous plonger dans un jazz unique et addictif rempli de sincérité, d’amour, de tendresse et d’inter-culturalité. TAWAZÛN  est sans conteste une réussite à écouter et réécouter ne serait-ce que pour la beauté de son langage.

(chronique : Vince Picozine)